L'envers du romanesque dans A vau-l'eau de Joris-Karl Huysmans
Stéphanie Guerin
Abstract :
International audience
A la fin du XIXe siècle, le roman voit ses fondements traditionnels remis en question par une crise appelée « crise du roman ». Avec A vau-l’eau paru en 1882, Joris-Karl Huysmans prend part à la crise : l’intrigue, le héros, le cadre spatio-temporel, la composition sont mis à mal et constituent les terrains de prédilection où Huysmans et d’autres écrivains s’affranchissent de la « tradition romanesque ». A vau-l’eau s’inscrit dans la mouvance du « livre sur rien » instauré par Flaubert avec L’Éducation sentimentale et pose le paradoxe suivant : comment écrire un roman lorsqu’on le vide de son contenu ? Huysmans ne fonde pas sa démarche uniquement sur une opposition, il cherche à renouveler le genre pour « faire du vrai ». Il dote ainsi les éléments constitutifs d’A vau-l’eau d’une nouvelle logique. Celle-ci interroge sur le statut générique d’A vau-l’eau : s’agit-il encore d’un roman ?
Keywords :
A vau-l'eau, Exténuation, Genre, Huysmans, Identité générique, Intrigue, Roman, Romanesque
Published : 2004-06-15
Citation
Stéphanie Guerin, « L'envers du romanesque dans A vau-l'eau de Joris-Karl Huysmans », Loxias, 2004-06-15. URL : https://hal.science/hal-04516549
