Les émotions climatiques : nature, enjeux et implications.

Emmanuel Petit, Jérôme Ballet

Résumé :
International audience
Dans notre communication, nous montrerons que l’émotion joue sur la modification des coutumes et des habitudes collectives. D’une part, elle est à l’origine du conflit entre habitudes antagonistes au sein et entre des groupes sociaux. D’autre part, en lien étroit avec la communication, elle est associée à la reproduction autant qu’à la transformation de la vie collective ou associative. Ceci a des implications fortes du point de vue de la décision collective et de la démocratie. Les émotions collectives – comme la colère, l’indignation, l’empathie, l’espoir, la peur ou même la honte et la culpabilité – qui caractérisent les mouvements sociaux contemporains – les « gilets jaunes », la mobilisation pour la défense du climat, etc. – sont-elles symptomatiques de réactions épidermiques et irrationnelles – comme le suppose de longue date la psychologie des foules héritée de Gustave Le Bon – ou peuvent-elles contribuer à construire une opinion publique éclairée et agissante ? L’émotion est-elle une réponse, et à quelles conditions, aux « pathologies sociales » identifiées par Dewey (2015, 2018) dans ses écrits politiques ou en est-elle au contraire responsable ? L’émotion que l’on partage au sein d’un collectif est-elle de même nature que l’émotion individuelle ? Peut-elle être manipulée ? Quel rôle joue, dans ces processus, l’enquête sociale mise en avant pas Dewey ?
Date de publication : 2024-06-27
Type de document : Communication dans un congrès
Affiliation : Bordeaux sciences économiques (BSE) ; Université de Bordeaux (UB)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)
Source : hal-04633593

Citer ce document

Emmanuel Petit, Jérôme Ballet, « Les émotions climatiques : nature, enjeux et implications. », NEC, 2024-06-27. URL : https://hal.science/hal-04633593