Psyché traductrice
Résumé :
International audience
Réflexion féminine d’« Éros traducteur », « Psyché traductrice » fait intervenir un autre corps, puisqu’il en va ainsi de la dynamique érotique. N’est-ce pas là aussi le propre du traduire ? Il faut être deux : le corps textuel et le corps traduisant. Plus tard arrive la traduction et la dynamique sera à trois corps. Peut-on parler d’Éros sans évoquer Psyché ? Éros ne réalise-t-il pas sa pleine puissance lorsqu’il subit lui-même le pouvoir dont il est investi et devient amoureux de Psyché ? C’est à partir de ce couplage et sous le mode allégorique que nous voulons penser la relation du corps textuel au corps traduisant afin de dégager du récit érotique les lignes de force qui sous-tendraient une phénoménologie de la traduction. Nous verrons ensuite que la phénoménologie de la traduction dans sa visée érotique entraîne des répercussions d’ordre épistémologique, en cela qu’elle met en échec les injonctions de rationalité, de culpabilité et de finalité, qui pèsent traditionnellement sur la traduction.
Date de publication : 2010-06-15
Citer ce document
Pier-Pascale Boulanger, « Psyché traductrice », Loxias, 2010-06-15. URL : https://hal.science/hal-04556528