Naiô. Désir du propre (Hölderlin et Sophocle, Ajax, v. 596-598)

Philippe Marty

Résumé :
International audience
The hypothesis is that the desire to translate can be triggered off when one feels that a word, a text or any utterance ist untranslatable. The act of translating amounts then to celebrating or commemorating the untranslatable. So Hölderlin celebrated in his own poetry the Greek verb « naiein » that he found in a verse by Sophocles.
La traduction poétique désire potentialiser (répéter, commémorer, célébrer) une occurrence insubstituable ; ainsi le verbe « naiein », dans Ajax de Sophocle, pour désigner « l’habiter » ou l’être de l’île de Salamine, est-il reçu par Hölderlin comme exprimant de manière irremplaçable le propre de l’habiter. « Naiein » ne cessera pas de hanter sa poésie, et en particulier l’emploi qu’il fait de l’allemand « wohnen ». L’intraduisible, l’inatteignable, suscite, de cette manière, le désir de traduire, toujours renouvelé.
Date de publication : 2010-06-15
Type de document : Article dans une revue
Affiliation : Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants (CTELA) ; Université Nice Sophia Antipolis (1965 - 2019) (UNS)-Université Côte d'Azur (UniCA)
Source : hal-04556851

Citer ce document

Philippe Marty, « Naiô. Désir du propre (Hölderlin et Sophocle, Ajax, v. 596-598) », Loxias, 2010-06-15. URL : https://hal.science/hal-04556851