Spectateur vs. Réalisateur : l’écran comme enjeu dans le cinéma de Joseph L. Mankiewicz
Résumé :
Entre 1946 et 1972, Mankiewicz a réalisé 20 films d’une extraordinaire variété : « epic », adaptation respectueuse, comédie de mœurs, film gothique, western... Par-delà ce foisonnement formel et thématique, des signes apparaissent qui créent la cohésion du corpus : structures récurrentes, motifs visuels, situations reproduites, familles de personnages. Pourtant, plus on s’y attarde, plus la filmographie se dérobe. Les scénarios de Mankiewicz invitent à la réinterprétation parce qu’ils se développent entre récurrences et variations. L’écran devient alors l’enjeu de la relation spectateur cinéaste. C’est cette relation duelle (qui tient à la fois de la complicité et du défi) qui fera l’objet de mon étude.
From 1946 to 1972, Mankiewicz directed 20 movies which are extremely varied: epic, faithful adaptation, comedy of manners, gothic or western movie…The generic and thematic profusion is nevertheless contradicted by signs which contribute to the overall cohesion of the corpus: recurring structures, visual motifs, similar situations or characters families; and yet the more you study it, the more the filmography seems to escape you. Mankiewicz’s scenarios demand reinterpretation(s) because they are built upon recurrences and variations. The screen can then be viewed as the privileged place for challenge between director and spectator. This particular relationship (creating both complicity and competition) will be the object of my study.
Mots-clés :
Mankiewicz, doubles, récurrences, échappement, complicité, duplicité, échange, création, cinéma réflexif
Date de publication : 2008-02-27
Citer ce document
Karine Hildenbrand, « Spectateur vs. Réalisateur : l’écran comme enjeu dans le cinéma de Joseph L. Mankiewicz », Cycnos, 2008-02-27. URL : http://epi-revel.univ-cotedazur.fr/publication/item/602