L’Union des contraires chez Marguerite Duras. Une tentative désespérée jusqu’au bout de l’échec
Résumé :
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Paris, L’Harmattan, collection du CTEL « Le Thyrse », 4 avril 2022, 290 pagesISBN : 978-2-14-025332-4L’écriture de Marguerite Duras est foncièrement mythique ; son imaginaire puise dans les schémas fondamentaux de la psyché humaine et les redispose dans l’athanor intérieur, engendrant des œuvres protéiformes, nourries d’images archaïques fidèlement reprises ou déformées, voire renversées. Si la quête de Marguerite Duras peut être assimilée à une tentative désespérée d’unir les contraires et résorber tout antagonisme, le style et l’univers se tournent progressivement vers un appel radical à la destruction, qui modifie profondément la vision interne et la forme de l’écrit.Par l’analyse des images dans un double corpus (le cycle indien puis la trilogie du refus), nous souhaitons laisser remonter ces images fondatrices, observer leur signification tout en repérant leurs modifications essentielles au long de la production littéraire, théâtrale et cinématographique de l’artiste.Table des matièresRemerciementsAbréviationsIntroductionL’écriture archétypale de Marguerite DurasL’alchimie durasienne, un « ars magna » – L’outil symbolique – Un double corpus ; une bascule symbolique.Première partie : Les représentations de la femme dans le cycle indien : une esthétique de l’inconnaissableLe regard de l’Homme : la nuit du chasseur n’aura pas lieu- Les hommes durassiens, disciples du pyrrhonismeCeux qui se perdent ; le peuple des macchabées – Ceux qui résistent ; l’imbécile patriarcat – Ceux qui possèdent ; l’instinct de survie des désespérés – Le piège se ferme : l’homme est regardé.- Le pèlerinage des fousLe Vice-consul, virginité de Lahore – Jacques Hold, n’y tenant plus – Peter Morgan, le démiurgeLa femme fragmentée ; une étude du morcellement- Le blason du Féminin, un Arcimboldo effondré« Un hémisphère dans une chevelure » – Les cratères du visage, un regard sans tain – La peau sur les os ; une danse macabre revivifiée – La bouche, la voix, le sourire : les béances du corps – Un corps étranger, la femme mise en morceaux.- Outside. Les métonymies du FémininL’épiderme de la robe – Les mouvements du corps – Les signes extérieurs de richesse – Les jeux de double : miroir, mon beau miroir – Du passé à la mort, le monde à l’image de la Femme – Le bestiaire du Féminin durassien.- Deux symptômes de la disparitionL’éternelle jeunesse – L’incertitude de l’être dans son nom.L’esthétique de l’inconnaissable ; vers une transmutation du Féminin- Solve ; quand la femme dissout la civilisationLa maternité en sourdine – Une société bourgeoise en déliquescence – « La gloire du subissement » – L’amnésie salvatrice.- Coagula ; les éléments de la distillationL’errance, un retour au Chaos – L’absence et le silence, une route parallèle – « Femina dolorosa » – La belle aux livres dormant.- Une coalescence retrouvée ; les échos infinisUne coulée au-dehors – La con-fusion des personnages.La fusion androgynique ; une tentative durassienneTransition. Une sacrée déprimeSeconde partie : L’unité, la destruction ; la trilogie du refus, une épopée du videDe l’extérieur à l’intérieur, un bouleversement de l’imaginaire- Un désespoir révolutionnaireLa fin de la solution politique – La bascule de mai ; vers le gai désespoir.- L’ombre de l’horreur ; des œuvres cernéesGringo, les ténèbres extérieures – Staadt, Auschstaadt, ô syllabes sanglantes – « Survivant éternel de l’antique débâcle… » – « Bourgeois vous n’avez rien compris ».- Détruire, font-ils ; l’Amour, la seule révolutionCasser la société : trois fois rien – L’inconnaissance ; la fin des enseignements – L’arrêt des engendrements ; la naissance du « Puer aeternus ».- La Nef des enfants ; l’« Eros » circulantLes symboles durassiens de la dépossessionLe cri : de la douleur à la folie – Le pèlerinage échoué ; d’un suicide l’autre – De Thanatos à Eros, le passage des marchands de sable.- Le Juif, nouvel archétype durassienUne parabole revivifiée ; l’errance de Job – Le martyr ; un tremplin vers la folie – Détruire, écrivent-ils ; le refus et la subversion – Abahn double ; un symbole au cœur du récit.- La circulation de l’« eros » ; une confusion capitaleJeux de doubles et échos, l’archétype de l’Androgyne – Le tiers-inclus ; une nouvelle signification du triangle – L’intenable quadrature.Transition. La destruction capitaleTroisième partie : Les reflets du marécage ; quelques symboles durassiens de l’indistinctionMarée, donne à Dieu…La forêt : l’ombre du petit frèreLe delta : « limon incest »Deux reflets de la destruction capitale- Une montagne de musique- L’incendie définitifLes reflets du marécage ; quelques symboles durassiens de l’indistinctionConclusion : L’écriture mythique de Marguerite DurasBibliographiehttps://www.editions-harmattan.fr/livre-l_union_des_contraires_chez_marguerite_duras_une_tentative_desesperee_jusqu_au_bout_de_l_echec_vincent_tasselli-9782140253324-72968.html
Date de publication : 2022-06-15
Citer ce document
Vincent Tasselli, « L’Union des contraires chez Marguerite Duras. Une tentative désespérée jusqu’au bout de l’échec », Loxias, 2022-06-15. URL : https://hal.science/hal-04512502