Mobilité 4.0 et ergonomie cognitive. Penser l’humain dans un environnement autonome et connecté

Céline Lemercier

Lire ce document Page de l'archive
Résumé :
National audience
Le 21ème siècle ouvre la 4ième révolution industrielle, celle du numérique. L’intelligence artificielle s’introduit dans l’ensemble des activités humaines. Aujourd’hui sous la supervision unique et exclusive de l’humain, demain l’activité de conduite sera d’abord partagée avec, puis sous la supervision unique d’une intelligence artificielle. Cette automatisation des véhicules s’accompagnera également de profondes modifications de l’espace routier, devenant lui-même autonome et connecté. Ici, se confrontent deux visions du développement technologique. La première, centrée sur la technologie, considère que les humains doivent s’adapter aux modifications dans leur mobilité quotidienne provoquées par les solutions technologiques développées. Dans cette perspective, l’intelligence se partage entre les agents intelligents artificiels interconnectés. L’humain, s’il n’est pas équipé (téléphone-, montre-connectée), est hors de la boucle de décision. L’intelligence artificielle « fait sans » l’intelligence humaine, impliquant a minima une incompréhension quant à l’utilité et à l’utilisabilité des technologies développées au pire à leur rejet. La seconde, centrée sur l’humain, considère plutôt que les agents intelligents doivent s’adapter aux besoins et contraintes des utilisateurs finaux. Cette fois, l’intelligence est partagée entre l’humain et les agents numériques, l’humain prend part à la décision. L’intelligence artificielle « fait avec » l’intelligence humaine, impliquant des solutions technologiques développées pour répondre aux besoins, attentes et contraintes de l’humain. La psychologie cognitive et ergonomique, adoptant une approche expérimentale de l’interaction humain-systèmes intelligents, questionne l’utilité, l’utilisabilité et l’acceptabilité des systèmes intelligents de mobilité d’une part et préconise le développement d’interfaçages adaptés à l’humain. Dans ce chapitre, nous exposerons les enjeux de l’entrée dans l’ère de la mobilité 4.0 pour l’ergonomie et plus généralement pour les sciences de l’homme et de la société.
Date de publication : 2022-06-10
Type de document : Communication dans un congrès
Affiliation : Cognition, Langues, Langage, Ergonomie (CLLE) ; École Pratique des Hautes Études (EPHE) ; Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J) ; Université de Toulouse (UT)-Université de Toulouse (UT)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Toulouse Mind & Brain Institut (TMBI) ; Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J) ; Université de Toulouse (UT)-Université de Toulouse (UT)-Université Toulouse III - Paul Sabatier (UT3) ; Université de Toulouse (UT)-Université Toulouse III - Paul Sabatier (UT3) ; Université de Toulouse (UT)

Citer ce document

Céline Lemercier, « Mobilité 4.0 et ergonomie cognitive. Penser l’humain dans un environnement autonome et connecté », Jecis, 2022-06-10. URL : https://hal.science/hal-03760371