La toile sonore. Regards croisés sur la tenue d’archet des violonistes italiens du XVIIe siècle
Résumé :
Actes de la journée d’études du 15 novembre 2018 au Palais Lascaris (Nice)
International audience
Au XVIIe siècle, l’emplacement du pouce ainsi que le point de contact de la main du violoniste sur l’archet varient selon les pays, les régions et les écoles. En 1698, Georg Muffat affirme que la manière italienne diffère des pratiques françaises et allemandes. Trois thèmes orientent ainsi notre regard : a) quels types de renseignements trouve-t-on dans les ouvrages théoriques italiens – et non italiens – lorsqu’ils livrent des informations sur la tenue d’archet italienne ? b) que nous racontent les oeuvres des peintres italiens du XVIIe siècle ? Représentent-elles uniquement des violonistes plaçant le pouce entre les crins et la baguette ? L’univers sonore délimité par la toile laisse apparaître plusieurs « exceptions » allant à l’encontre des informations récoltées dans les traités et méthodes. Huit témoignages iconographiques italiens (Reni, Strozzi, Novelli, Cavallino, Nuvolone, Franceschini, Rossi) offrent un point de vue décalé ; c) la disposition du pouce sous les crins favorise-t-elle la pratique de la polyphonie (accords de trois et quatre sons) ? Cette étude propose une analyse de la tenue d’archet à travers les traités italiens, français et allemands ainsi qu’un détour dans les partitions, les fresques et les peintures italiennes des XVIIe et XVIIIe siècles.
Mots-clés :
Violon, archet, tenue d’archet, pratique d’exécution, polyphonie instrumentale, musique baroque, théorie musicale, iconographie musicale, histoire de la musique
Date de publication : 2022
Citer ce document
Constance Frei, « La toile sonore. Regards croisés sur la tenue d’archet des violonistes italiens du XVIIe siècle », Restitutions et patrimonialisation musicales, 2022. URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03563733