Éditorial
Éditorial: Volume 39, n°1
Abstract :
Éditorial
Dear readers, dear colleagues music therapists,With the 7th copy of our dematerialized review of the Revue Française de Musicothérapie, we are highlighting a very particular situation in all countries of the world, the pandemic of one type of coronavirus, the Covid 19, which is particularly dangerous, which is at the cause of death and innumerable disability, and which has forced most human beings to confine themselves, to cut off their physical relations with their fellow citizens, under penalty of risking being at the origin of contamination and consequently, of death.A first wave of confinement in spring 2020 unfortunately had to be renewed in fall 2020.Many healthcare sites have been closed, and the missions of professionals have been completely redesigned. Music therapists have been hit hard by the constraints imposed by the state in an attempt to stem the contagiousness of the virus.Some music therapists have ceased their functions during these periods.The French Music Therapy Association has launched a call for papers from its members about their experience in this extremely violent situation. Many of us were left speechless. The thinking skills of each other were found to be paralyzed.However, two extremely documented experiences are offered to us:-The first is written jointly by Doctor Isabelle Marié-Balley, phoniatrist, and Héloïse Varquet, nurse, both music therapists involved in the MUS’E training in Orléans. Their text relates several “remote” music therapy situations, by means of videoconferences, the effects of which are clearly beneficial.The systems established by them have made it possible to maintain the music therapy link between caregivers and patients, who have continued to move forward without the risk of a catastrophic rupture of the framework of their therapeutic relationship.- The second is written by Olivia Lemblé, musician, music therapist, and gifted with dazzling literary skills. She describes for us how she transformed her mission as a music therapist over the weeks to remain faithful to the elderly with whom she was committed.These two texts bear witness to a problem whose theorization is already somewhat advanced in societies of individual or group psychoanalysis, but which is very complex in our field by the need to resort to our medium, the sound object.Moreover, when reading these two documents, we see how difficult it is to move away from the realm of the factual in order to develop a theoretical model of the relationship in music therapy through this additional computer mediation.We hope that new testimonies will add to these two innovative examples.In a more timeless way, we publish here the very elaborate text of Christine Falquet and Isabelle Julian, “Experience of a two-voice supervision: supervised-supervisor”, presented during the First Study Day of the French Association of Musicotherapy on October 20, 2019, at the Center Animation Montparnasse, under the title: "Supervision in music therapy: what practical arrangements? ".These two authors relate an experience of supervision in music therapy which took place over three years. Their presentation, very original, very elaborate in terms of conceptualization, should inspire many music therapists interested in this question.The members of the Association Française de Musicothérapie are very pleased to note that the Revue Française de Musicothérapie remains a reference or music therapists keen to transmit their work to our readers.
Chers lecteurs, chers collègues musicothérapeutes, Avec le 7ème exemplaire de notre revue dématérialisée de la Revue Française de Musicothérapie, nous mettons en valeur une situation très particulière à tous les pays du monde, la pandémie d’un type de coronavirus, la Covid 19, particulièrement dangereuse, qui est à l’origine de décès et d’invalidités innombrables, et qui a obligé la plupart des êtres humains à se confiner, à couper ses relations physiques avec leurs concitoyens, sous peine de risquer d’être à l’origine de contamination et par suite, de décès. Une première vague de confinement au printemps 2020 a dû malheureusement être renouvelée à l’automne 2020. De nombreux sites de soins ont été fermés, et les missions des professionnels ont été complètement repensées. Les musicothérapeutes sont subi de plein fouet les contraintes imposées par l’Etat pour tenter d’enrayer la contagiosité du virus.Certains musicothérapeutes ont cessé leurs fonctions pendant ces périodes. L’Association Française de Musicothérapie a lancé auprès de ses adhérents appel à communication au sujet de leur expérience dans cette situation extrêmement violente. Beaucoup d’entre nous sommes restés sans voix. Les capacités à penser des uns et des autres se sont trouvées comme paralysées. Toutefois, deux expériences extrêmement documentées nous sont offertes : - La première est écrite conjointement par le Docteur Isabelle Marié-Bailly, phoniatre, et Héloïse Varquet, infirmière, toutes deux musicothérapeutes impliquées dans la formation MUS’E à Orléans. Leur texte relate plusieurs situations de musicothérapie « à distance », par le moyen de visio¬conférences, dont les effets sont manifestement bénéfiques. Les dispositifs instaurés par elles ont permis le maintien du lien musicothérapique entre les soignantes et les patients, qui ont continué à cheminer sans le risque d’une catastrophique rupture du cadre de leur relation thérapeutique. - La deuxième est écrite par Olivia Lemblé, musicienne, musicothérapeute, et douée de compétences littéraires éblouissantes. Elle décrit pour nous comment elle a transformé sa mission de musicothérapeute au fil des semaines pour rester fidèle aux personnes âgées auprès desquelles elle était engagée. Ces deux textes témoignent d’une problématique dont la théorisation est déjà un peu avancée dans les sociétés de psychanalyses individuelles ou de groupe, mais qui se trouve très complexifiée dans notre domaine par la nécessité du recours à notre médium, l’objet sonore. Nous constatons d’ailleurs en lisant ces deux documents combien il est difficile de s’éloigner du domaine du factuel pour élaborer un modèle théorique de la relation en musicothérapie au travers de cette médiation supplémentaire informatique. Nous espérons que de nouveaux témoignages viendront s’ajouter à ces deux exemples novateurs. De manière plus intemporelle nous publions ici le texte très travaillé de Christine Falquet et Isabelle Julian, « Expérience d’une supervision à deux voix : supervisé-superviseur », présenté lors de la Première Journée d’Étude de l’Association Française de Musicothérapie le 20 octobre 2019 au Centre Animation Montparnasse, sous l’intitulé : « La supervision en musicothérapie : quelles modalités pratiques ? ». Ces deux auteurs relatent une expérience de supervision en musicothérapie qui s’est déroulée sur trois années. Leur présentation, très originale, très élaborée sur le plan de la conceptualisation, devrait inspirer de nombreux musicothérapeutes que cette question intéresse. Les membres de l’Association Française de Musicothérapie sont très heureux de constater que la Revue Française de Musicothérapie reste un outil de référence aux musicothérapeutes soucieux de transmettre leurs travaux à nos lecteurs.
Published : 2020-11
Citation
Nicole Duperret-Gonzalez, « Éditorial », Revue française de musicothérapie, 2020-11. URL : https://hal.science/hal-03432596