Éditorial
Éditorial: Volume 38, n°2
Abstract :
Éditorial
Dear readers, dear colleagues music therapists,Here is a new one from our review, issue 2 of the year 2019, consisting of various texts, dealing with many topics, but all centered on the testimony of music therapists practising in very different places of care.We move between children with autism spectrum disorders, deaf children, premature babies abandoned to their terrible loneliness, brain-damaged adults, the elderly who are in a final mute, or people suffering from psychiatric disorders.As the years pass, everyone's communications become more precise, documented and creative. Some may offer more specific devices. The illumination of clinical cases enriches the understanding of the hypotheses raised at the outset.The French Journal of Music Therapy, created in 1981 and published online since 2017, seems ever more dynamic and stimulating for readers.In the world of these multiple experiences, it would remain to find a unity, a common point, a shared field of research leading each other to develop a device that could suffer the test of evaluation. This would imply the establishment of a protocol established from the outset, common to a group of music therapists, based on a solidly proven experience in specific clinical areas, or even in several clinical areas.For it seems that music therapy is still only for many an adventure that is groped, as the sessions go on. The music therapists we are seem to be looking a lot to adapt their technique to the pathologies they discover, that they know little about. They most generally forge, over the course of the sessions, a way of working, which will not be the same from one patient to another, from one disorder to another.Of course, there are some proven models, such as the one described by Fabienne Cassiers and promoted by Rolando Benenzon, and others (little) being born in France.Perhaps we need to look in this direction: precise models of music-therapeutic approach, in which music therapists are moulded, models that guarantee the safety of the patient and that of the music therapist, which allow, from the meeting with a new participant, to record the evaluation of the progress of the work, on easily understandable criteria, in the organization of the work.The aim would be to make it easy to understand employers, families, and patients who have themselves and of course public authorities... and to remove from us the spectre of hermeticism, which we should try to preserve ourselves, not forgetting to mention our precious mediation, which is music.Docteur Nicole DUPERRET-GONZALEZ, President of the French Association of Music Therapy
Chers lecteurs, chers collègues musicothérapeutes,Voici un nouveau numéro de notre revue, le numéro 2 de l’année 2019, constitué de textes variés, traitant de sujets nombreux, mais tous centrés sur le témoignage de musicothérapeutes exerçant dans des lieux de soins très différents.Nous évoluons entre les enfants souffrant de troubles du spectre autistique, les enfants sourds, les prématurés abandonnés à leur terrible solitude, les adultes cérébro-lésés, les personnes âgées repliées dans un mutisme final, ou les personnes souffrant de troubles psychiatriques.Avec les années qui passent, les communications de chacun se font de plus en plus précises, documentées, créatives. Certains se risquent à proposer des dispositifs plus spécifiques. L’éclairage des cas cliniques enrichit la compréhension des hypothèses soulevées au départ.La Revue Française de Musicothérapie, créée en 1981 et publiée sur en ligne depuis 2017, semble toujours plus dynamique et stimulante pour les lecteurs.Dans l’univers touffu de ces expériences multiples, il resterait à trouver une unité, un point commun, un champ de recherche partagé conduisant les uns et les autres à élaborer un dispositif qui puisse souffrir l’épreuve de l’évaluation. Cela sous-entendrait l’instauration d’un protocole établi dès le départ, commun à un groupe de musicothérapeutes, à partir d’une expérience solidement éprouvée dans des domaines cliniques précis, voire dans plusieurs domaines cliniques.Car il semble que la musicothérapie soit encore seulement pour beaucoup une aventure qui se dessine à tâtons, au fil des séances. Les musicothérapeutes que nous sommes cherchent beaucoup, semble-t-il, à adapter leur technique aux pathologies qu’ils découvrent, qu’ils connaissent mal. Ils forgent le plus généralement, au fil des séances, une manière de travailler, qui ne sera pas la même d’un patient à l’autre, d’un trouble à l’autre.Bien sûr, il existe quelques modèles éprouvés, comme celui décrit par Fabienne Cassiers et promu par Rolando Benenzon, et d’autres (peu) en train de naître en France.Peut-être faut-il chercher dans cette direction : des modèles d’approche musicothérapeutiques précis, dans lesquels se moulent les musicothérapeutes, des modèles qui garantissent la sécurité du patient et celle du musicothérapeute, qui permettent, dès la rencontre avec un nouveau participant, d’inscrire l’évaluation de la progression du travail, sur des critères facilement compréhensibles, dans l’organisation du travail.L'objectif serait de se faire comprendre facilement des employeurs, des familles, et des patients eux-même et bien sûr des pouvoirs publics… et d’éloigner de nous le spectre de l’hermétisme, dont nous devrions tâcher de nous préserver, en n’oubliant pas de mentionner de notre précieuse médiation, qui est la musique.Docteur Nicole DUPERRET-GONZALEZ,Présidente de l’Association Française de Musicothérapie
Published : 2019-12
Citation
Nicole Duperret-Gonzalez, « Éditorial », Revue française de musicothérapie, 2019-12. URL : https://hal.science/hal-03432178