Dans la toile d’Arachné. Contes d’amour, de folie et de mort
Sylvie Ballestra-Puech, Evanghelia Stead
Résumé :
International audience
Éditions Jérôme Million, 20192-84137-361-1, paru le 6 juin 2019 en librairie, 728 Pages, 34 €.Ce livre s’interroge sur le retour insistant du mythe d’Arachné (brillamment raconté par Ovide dans ses Métamorphoses) et de quelques figures connexes (Arachné et son frère Phalanx, punis d’inceste, Arachnos s’unissant à Tirésias) dans les textes littéraires modernes du xixe au xxe siècle. De la vaste littérature arachnéenne – qui inclut des romans, des pièces de théâtre, des poèmes, des essais et des articles scientifiques écrits avec un rare brio – il retient prioritairement la nouvelle fantastique moderne en y joignant quelques textes poétiques et discursifs éclairants. Il invite à explorer ces mythes dans des textes qu’on croirait très éloignés de fables antiques.Le trajet de la tisserande mortelle qui osa défier Athéna dans un concours de tapisseries célèbre dans les arts et fut durement punie pour son talent et son audace se reflète dans la structure de l’ouvrage. Ses cinq parties s’arrêtent sur l’association insistante de l’araignée au diable en montrant l’influence de la Bible et de la littérature patristique (I. Araignées du diable) ; sur la figure de la femme-araignée, supposée dévorer son partenaire après l’union sexuelle, jusqu’à sa mise à distance par l’humour dans la nouvelle au xxe siècle (II. Amours monstrueuses) ; sur la figure de la mère-araignée étouffante, construite par la psychanalyse, et parfois déconstruite par des fictions ironiques (III. L’Araignée des familles) ; sur la toile d’araignée comme métaphore du psychisme et la transmission de la pensée coupable, le délire, la folie ou la phobie (IV. Une araignée au plafond) ; et sur la relation insistante de l’araignée à l’expression artistique – musique, écriture automatique ou tissage poétique (V. Araignées d’art).Le livre réunit vingt-et-un textes en cinq langues (sept en français, trois en allemand, six en anglais, trois en italien et deux en espagnol), écrits entre 1842 et 1983. Il propose systématiquement l’original en regard des traductions. Cinq d’entre elles, reprises à des éditions existantes, sont revues et amendées. Sept autres sont proposées pour la première fois en français. Chaque texte est suivi d’une notice-commentaire qui en déplie la structure, l’imaginaire et la langue en attirant l’attention du lecteur sur une riche intertextualité qu’on tient pour une caractéristique frappante du mythe d’Arachné.This book questions the insistent return of the myth of Arachne (brilliantly narrated by Ovid in his Metamorphoses) and some related figures (Arachne and her brother Phalanx, punished by incest, Arachnos uniting with Tiresias) in modern literary works from the nineteenth to the twentieth century. From the vast spider literature — including novels, plays, poems, essays and scientific articles written with a rare verve — it retains in priority modern fantasy short stories also adding some enlightening poetic and discursive texts. The book invites us to explore these myths in texts that seem far removed from ancient fables.The journey of the mortal weaver who dared challenge Athene in a tapestry contest celebrated in the arts, and was severely punished for her talent and daring, is reflected in the structure of the book. Its five parts consider the insistent association of the spider with the devil by showing the influence of the Bible and patristic literature (I. Spiders of the Devil) ; the figure of the spider-woman, presumed to devour her partner after sex, but also distanced by humour in twentieth century short stories (II. Monstrous Loves) ; the figure of the stifling spider mother, constructed by psychoanalysis, and occasionally deconstructed in ironic fictions (The Family Spider) ; the cobweb as a metaphor for the psyche and the transmission of guilty thinking, delirium, madness or phobia (IV. Spinning Heads) ; and the insistent relation of spiders to artistic expression — music, automatic writing or poetic weaving (V. Art Spiders).The collection presents twenty-one texts in five languages (seven in French, three in German, six in English, three in Italian and two in Spanish), written between 1842 and 1983. It systematically offers the original facing the translations. Five translations, taken from extant editions, are reviewed and amended. Seven others are given for the first time in French. Each text is followed by a commentary that unfolds its structure, imagination and language by drawing the reader’s attention to a rich intertextuality seen here as a striking feature of the myth of Arachne.Table des matièresPréface : « Histoires d’araignées entre l’art et l’effroi »par Sylvie Ballestra-PuechAraignées du diable1. Jeremias Gotthelf, « Die schwarze Spinne » / « L’Araignée noire » (1842), notice par Sylvie Ballestra-Puech et Évanghélia Stead2. Montague Rhodes James, « The Ash-Tree » (1904), « Le Frêne », traduit par Odette Ferry, traduction revue par Évanghélia Stead ; notice par Évanghélia Stead3. Erckmann-Chatrian, « L’Araignée crabe » (1860), texte établi et annoté par Évanghélia Stead ; notice par Sylvie Ballestra-Puech4. Erckmann-Chatrian, « L’Œil invisible ou l’auberge des trois pendus » (1857), texte établi et annoté par Évanghélia Stead ; notice par Sylvie Ballestra-Puech et Évanghélia SteadAmours monstrueuses5. Otto Julius Bierbaum, « Die Spinne » (1901), « L’Araignée », traduit par Évanghélia Stead ; notice par Sylvie Ballestra-Puech et Évanghélia Stead6. Jean Lorrain, « Monsieur Smith » (1903), texte établi et annoté par Évanghélia Stead ; notice par Sylvie Ballestra-Puech et Évanghélia Stead7. Marcel Schwob, « Arachné » (1891), texte établi par Évanghélia Stead ; notice par Évanghélia Stead8. Hanns Heinz Ewers, « Die Spinne » (1908), « L’Araignée », traduit par Jean-Jacques Pollet, traduction revue par Sylvie Ballestra-Puech et Évanghélia Stead ; notice par Sylvie Ballestra-Puech et Évanghélia Stead9. Elizabeth Walter, « The Spider » (1967), « L’Araignée », traduit par Dominique Mols, traduction revue par Sylvie Ballestra-Puech et Évanghélia Stead ; notice par Sylvie Ballestra-Puech et Évanghélia Stead10. John Wyndham, « More spinned against… » (1953), « Tel est pris… », traduit par Évanghélia Stead ; notice par Évanghélia SteadL’araignée des familles11. Rachilde, « L’Araignée de cristal » (1892), notice par Sylvie Ballestra-Puech et Évanghélia Stead12. Enrico Pea, « E Clotilde spremette le mamelle » (1912), Enrico Pea, « Et Clotilde se pressa les mamelles », traduit par Évanghélia Stead ; notice par Évanghélia Stead13. Tommaso Landolfi, « Il babbo di Kafka » (1940), « Le Papa de Kafka », traduit par Mario Fusco, traduction légèrement revue par Sylvie Ballestra-Puech ; notice par Évanghélia Stead14. Raymond Jean, « Un fantasme de Bella B. » (1983), notice par Sylvie Ballestra-PuechUne araignée au plafond15. Primo Levi, « Paura dei ragni » (1981), « Peur des araignées », traduit par Évanghélia Stead ; notice par Évanghélia Stead16. Silvina Ocampo, « La boda » (1959) Argentine, « La Noce », traduit par Caroline Lepage et François Bonfils, traduction légèrement revue par Évanghélia Stead ; notice par Sylvie Ballestra-Puech et Évanghélia Stead17. Adolfo Bioy Casares, « Moscas y arañas » (1958), « Mouches et araignées », traduit par Françoise Rosset, traduction légèrement revue et annotée par Évanghélia Stead ; notice par Évanghélia Stead18. Peter Valentine Timlett, « Little Miss Muffet » (1981), « P’tite Mam’zelle Muffet », traduit par Évanghélia Stead ; notice par Évanghélia Stead19. William Sansom, « Pansovic and the Spiders » (1943), « Pansovic et les araignées », traduit par Sylvie Ballestra-Puech et Évanghélia Stead ; notice par Sylvie Ballestra-Puech et Évanghélia SteadAraignées d’art20. James Whitcomb Riley, « Tale of a Spider » (1879), « Histoire d’une araignée », traduit par Évanghélia Stead ; notice par Évanghélia Stead21. Marcel Béalu, « L’Araignée d’eau » (1948), notice par Sylvie Ballestra-PuechPostfacepar Évanghélia SteadBibliographie Iconographie site de l’éditeur https://www.millon.fr/livres/408-philosophie-nomina-stead-evanghelia-dans-la-toile-d-rsquo-arachne.html
Date de publication : 2019-06-16
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Dans la toile d’Arachné. Contes d’amour, de folie et de mort, 2019-06-16. URL : https://hal.science/hal-04598218