Un examen de conscience dans Colline et Le Chercheur d’or
Résumé :
International audience
L’examen de conscience, dans la voie des approches psychanalytiques, est une manière de faire le point sur l’existence. En fait, sa perception étant plus accessible que l’inconscient, elle y est théoriquement régie par la mémoire, laquelle permet de porter à la surface les émotions ayant eu à un moment donné à animer notre quotidien. C’est ainsi que l’aspect se rapportant à un examen de conscience entend présenter l’état de la personnalité qui se donne à voir dans les différentes œuvres. Dans Colline de Giono et Le Chercheur d’or de Le Clézio, la conscience des personnages dévoile une instabilité. Dans Colline un déchaînement de malheurs s’abat sur la société des Bastides. Dans Le Chercheur d’or il est plutôt question d’une perte de repère chez Alexis à la suite de la faillite et de la disparition paternelles. Mais tout au long de son périple ses vues se métamorphoseront en une tout autre conception du monde rattachée désormais aux beautés cachées de la nature. S’augure une fin heureuse marquée d’enseignements dans Le Chercheur d’or, comme dans Colline où tout finira par s’arranger dès que les habitants des Bastides auront compris le tort qu’ils faisaient à la nature. Du reste, les deux romans qui s’offrent à l’étude présentent les contours d’une société qui trouve son origine dans la vie réelle. Nous assistons dans Colline de Giono et dans Le Chercheur d’or de Le Clézio à une prise de conscience par l’acte d’écrire. Si les romanciers s’expriment c’est pour dire le réel qui les entoure. Les analyses des romanciers sur la complexité de la personnalité et ses contradictions montrent le trouble de l’existence.
Date de publication : 2009-09-15
Citer ce document
Jean Florent Romaric Gnayoro, « Un examen de conscience dans Colline et Le Chercheur d’or », Loxias, 2009-09-15. URL : https://hal.science/hal-04578287