Stéréotypie et roman mondain : l’œuvre d’Octave Feuillet
Jean-Marie Seillan
Résumé :
International audience
Octave Feuillet, premier romancier français admis à l’Académie française (1862), a joui d’une grande notoriété auprès de ses contemporains. Aujourd’hui, il n’a plus d’existence littéraire que par le souvenir de l’hostilité méprisante qu’il a suscitée chez les écrivains naturalistes.Exceptionnelle par son homogénéité et son imperméabilité à l’Histoire, son œuvre romanesque apparaît avec le recul comme le répertoire et le conservatoire des stéréotypes du roman mondain idéaliste : milieux, décors, personnages, intrigues, principes philosophiques, valeurs morales et spirituelles, tout s’y reproduit selon une combinatoire événementielle et une casuistique morale immuables.Cette stéréotypie, cependant, n’est en rien comparable à celle qui caractérise le roman populaire. Loin de tenir à des contraintes éditoriales ou aux effets de la sérialisation, elle réside plutôt dans une incapacité paralysante à choisir entre théâtre et roman, aristocratie et bourgeoisie, classicisme et romantisme finissants.
Date de publication : 2007-06-15
Citer ce document
Stéréotypie et roman mondain : l’œuvre d’Octave Feuillet, 2007-06-15. URL : https://hal.science/hal-04560242