Utilisation et déconstruction des stéréotypes dans le cycle Harry Potter

Béatrice Bomel-Rainelli

Abstract :
International audience
J. K. Rowling fait partie des rares auteurs dont l’œuvre conçue pour la jeunesse appartienne aussi aux lectures adultes. Le roman de jeunesse relève souvent de la littérature industrielle : très normé par les éditeurs, il est fréquemment lié au système des séries. Mais le cycle Harry Potter n’est pas un produit fabriqué par les agents et les éditeurs. J. K. Rowling choisit dans tous les genres de la littérature de jeunesse (contes, romans classiques patrimoniaux, romans de pensionnat etc.) les stéréotypes qui lui conviennent pour créer une œuvre originale, rythmée, inventive et pleine d’humour. De plus elle déconstruit les stéréotypes de la fantasy pour construire un cycle très complexe psychologiquement, fondé sur un dévoilement progressif des liens énigmatiques entre Harry et Voldemort et dont le message est plus politique que religieux ou philosophique, contrairement aux habitudes du genre. Elle a en fait créé sa propre catégorie de fantasy de jeunesse. Harry Potter ne relève pas de la littérature sérielle, il a engendré une série comme Tolkien.
Published : 2007-06-15
Document Type : Journal articles
Affiliation : Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants (CTELA) ; Université Nice Sophia Antipolis (1965 - 2019) (UNS)-Université Côte d'Azur (UniCA)
Source : hal-04560394

Citation

Utilisation et déconstruction des stéréotypes dans le cycle Harry Potter, 2007-06-15. URL : https://hal.science/hal-04560394