Corps beckettiens

Arnaud Beaujeu

Abstract :
International audience
Les corps beckettiens, dans En attendant Godot et Oh les Beaux jours, offrent le spectacle d’une souffrance et quelquefois d’une violence triviales et cathartiques. Corps grotesques exposés au réel le plus cru, morcelés, mutilés, jusqu’au creux de leur chair, ils témoignent à vif d’un trauma plus profond, dont l’auteur montre les vertiges, à l’envers de la forme évidée. Car c’est par un travail de défiguration du corps comme de la langue que Beckett fait voler en éclats le carcan des frontières organiques pour qu’en porosité s’invente une nouvelle corporéité, dans laquelle c’est l’informe et c’est l’inachevé qui libèrent un souffle mourant, originel.
Published : 2009-12-20
Document Type : Journal articles
Affiliation : Université Nice Sophia Antipolis (1965 - 2019) (UNS)
Source : hal-04560984

Citation

Arnaud Beaujeu, « Corps beckettiens », Loxias, 2009-12-20. URL : https://hal.science/hal-04560984