La littérature au risque de la postérité dans Le Géranium ovipare de Georges Fourest
Résumé :
International audience
L’objectif du présent article est de montrer comment un écrivain, en l’occurrence Georges Fourest dans Le Géranium ovipare (1935), interroge pour lui-même les notions de postérité, de notoriété, de succès littéraire. Recourant à une forme ostensiblement datée et connotée – le triolet –, Fourest feint de célébrer les « romanciers à la mode » pour mieux thématiser l’oubli qui ne peut manquer de frapper les littérateurs provisoirement les plus connus. Par contraste se définit une posture selon laquelle le poète n’a d’autre ambition que d’habiter la littérature, même s’il n’ignore pas les enjeux institutionnels et commerciaux qui rythment la vie littéraire, et même s’il n’a de cesse de jouer, dans les textes, avec sa signature et son identité d’écrivain, comme s’il tentait ironiquement de les imposer à la postérité même.
Date de publication : 2008-09-15
Citer ce document
Laurent Robert, « La littérature au risque de la postérité dans Le Géranium ovipare de Georges Fourest », Loxias, 2008-09-15. URL : https://hal.science/hal-04569179