L’Ève Future ou le manifeste symbolique du mythe de l’éternel retour

Michelle Ruivo Coppin

Résumé :
International audience
Dans la fabrication de l’Andréïde, une Ève nouvelle décalque de la vivante Alicia Clary dont la perfection n’égale que la bêtise, Thomas Edison s’emploie à rectifier et même à surpasser la Nature. Ce désir de reproduction des apparences du modèle vivant pour atteindre l’œuvre idéale ancre au cœur du roman une réflexion sur les problèmes éthiques et artistiques liés à l’imitation. En croisant le sujet de l’œuvre et le projet artistique recherché par Villiers de l’Isle-Adam, l’analyse se donne pour objectif d’offrir une relecture de L’Ève Future en tant que manifeste symbolique du mythe de l’éternel retour tel qu’il est défini par Mircea Eliade. Avec comme thèmes abordés, la problématique du double et de l’unité rompue, de l’imitation au sens de pure reproduction de la Nature, de l’illusion qu’elle engendre comme du châtiment qu’elle appelle, cet article se propose d’étudier comment, à travers la création d’une Ève nouvelle, Villiers de l’Isle-Adam s’interroge sur la réelle possibilité d’une œuvre nouvelle.
Date de publication : 2010-09-15
Type de document : Article dans une revue
Affiliation : Université du Littoral Côte d'Opale (ULCO)
Source : hal-04569730

Citer ce document

Michelle Ruivo Coppin, « L’Ève Future ou le manifeste symbolique du mythe de l’éternel retour », Loxias, 2010-09-15. URL : https://hal.science/hal-04569730