Duras à l’écran dans Cet amour-là : « Lost in translation »
Résumé :
International audience
Contribution au séminaire de Paul Léon (CTEL) sur « la représentation de l’écrivain à l’écran », dans le cadre du master de Lettres de l’Université de Nice, cette étude de l’adaptation cinématographique par Josée Dayan du livre de Yann Andréa, Cet amour-là, crédite le film de ne pas masquer ses propres limites : à travers la vision lénifiante d’un couple déchiré qu’il propose, et la personnalité éclatante que Jeanne Moreau prête à l’écrivain, le film manque l’essentiel et ne le cache pas, nous laissant devant le seuil de la chambre noire où l’œuvre s’élabore. Yann Andréa lui-même administre la preuve vivante des sortilèges d’une écriture hantée par la passion : lecteur fasciné, privé de nom propre, habité jusqu’à l’osmose et la ventriloquie par les personnages durassiens, il représente un cas limite de déréliction littéraire dont son livre porte témoignage avec sincérité.
Date de publication : 2010-09-15
Citer ce document
Rainier Rocchi, « Duras à l’écran dans Cet amour-là : « Lost in translation » », Loxias, 2010-09-15. URL : https://hal.science/hal-04569854