Arnaud Beaujeu. Matière et lumière dans le théâtre de Samuel Beckett

Arnaud Beaujeu

Titre alternatif :
Arnaud Beaujeu. Matière et lumière dans le théâtre de Samuel Beckett: Autour des notions de trivialité, de spiritualité et d'« autre-là »
Résumé :
International audience
Oxford, Peter Lang, coll. "Modern French Identities" (Vol. 36), 2010.EAN : 9783034302067Prix : 47,80EUR.363 p.Url de référence, pour commander l’ouvrage : http://www.peterlang.com/index.cfm?vID=430206&vLang=F&vHR=1&vUR=2&vUUR=2Toujours en cheminement (« comme frères mineurs vont leur chemin faisant ») vers un insaisissable point, « éternel tiers » ou « ici-loin », Beckett ne cesse de nous prévenir, comme Pascal en son temps, de deux erreurs fatales : « 1 prendre tout littéralement. 2 prendre tout spirituellement ». En acceptant l'inconnaissable, l'écrivain a su convertir l'esprit trivial irlandais – cette lande ironique, quoique parfois mystique – en chair spirituelle, en langue (a-)visuelle. Le travail beckettien – pas seulement textuel, lorsqu'il est théâtral, radiophonique, télévisuel... – œuvre à la « transsubstantiation » de la matière en lumière, relie le concret à l'abstrait, bien que la lumière puisse encore être de l'ordre du phénomène, en tant que vestige d'un big-bang esthétique inédit. Pour Beckett, face à la mise en doute de « l'être-là » comme de « l'au-delà », l'auteur a préféré employer la notion d'« autre-là ». Car « il n'y a rien ailleurs », tout est dans « l'autre-là » d'un passage luminescent, d'une trace, d'un mirage, ou d'une réelle lucidité. La solution paradoxale d'un réalisme mystique, d'une spiritualité sans dieu, sans religion, sans évidences, ouvre au « dépaysement », à la glissade - ou à l'élan - « vers l'inconnu en soi », ce « hors-sujet » indiscernable, encore une fois cet « autre-là », à la fourche des voies.Sommaire :- Trivialité de la matière dans cinq des pièces premières de Beckett (En attendant Godot, Fin de partie, Tous ceux qui tombent, La Dernière bande, Oh les beaux jours)- Le corps humain : corps-spectacle et corps-secret- La matière animale et végétale : zoologie et botanique beckettiennes- La décomposition de la matière : corps pourrissants et corps minéraux. De l'esprit et de la lumière dans l'ensemble des œuvres théâtrales, radiophoniques et télévisuelles- Présences : flashs et inserts, distances focales, regards perdus- Passages : trajets fantômes, objets vecteurs, empreintes ultimes- Disparitions : le noir, le blanc, le gris.
Date de publication : 2010-09-15
Type de document : Article dans une revue
Affiliation : Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants (CTELA) ; Université Nice Sophia Antipolis (1965 - 2019) (UNS)-Université Côte d'Azur (UniCA)
Source : hal-04569992

Citer ce document

Arnaud Beaujeu, « Arnaud Beaujeu. Matière et lumière dans le théâtre de Samuel Beckett », Loxias, 2010-09-15. URL : https://hal.science/hal-04569992