Jules Vallès. La Violence dans la Trilogie
Thierry Bret
Résumé :
International audience
éditions L'Harmattan, coll. Critiques littéraires, 2007ISBN: 978-2-296-03842-431,50 €Le romancier Jules Vallès (1832-1885) n'est pas un théoricien, et moins encore un théoricien de la violence. À la différence de ce qu'elle fut pour Blanqui ou pour Engels, la violence n'a pas été pour lui un moyen au service de fins économiques ou politiques. De sa « vie violente », pour parler comme Pasolini, il a fait un roman, entre remémoration et recréation.Pour Jacques Vingtras, double fictionnel de l'auteur dans L'Enfant (1879), Le Bachelier (1881) et L’lnsurgé (1886), le problème n'est pas de réfléchir la violence, d'en examiner « à froid » les atteintes ou d'en rationaliser le recours, mais de la conjurer.Vingtras est un iconoclaste et une plume redoutée. Il est, à ce double titre, la cible de la violence d'État. Mémorialiste fictif, il témoigne à la fois des violences institutionnelles dont il fut la victime et des violences libératrices auxquelles il participa.Vingtras a reçu la violence en héritage. Faisant valoir son droit d'inventaire, il s'est revendiqué fils de ses seules œuvres. Mais sa révolte individuelle a fini par s'absorber dans un mouvement insurrectionnel – la Commune de Paris. Porte-parole d'un peuple en Révolution, c'est alors au maelström des violences civiles qu'il lui a fallu faire face.
Date de publication : 2007-09-15
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Jules Vallès. La Violence dans la Trilogie, 2007-09-15. URL : https://hal.science/hal-04557387