Les Illusions de l’écriture ou la crise de la représentation dans l’œuvre romanesque de Jules Barbey D’Aurevilly
Résumé :
International audience
Aux yeux de Jules Barbey d’Aurevilly, le XIXe siècle, issu de la Révolution qui a affaibli la notion de sacré, est une période où s’effondre le socle onto-théologique de la signification. Le siècle oscille entre fourvoiement et vacuité. Ces deux interprétations de l’Histoire offrent à l’écriture romanesque deux configurations : le renversement des attentes du lecteur et la mise en relief d’une absence. Elles se retrouvent au niveau de l’inscription des valeurs morales dans les récits qui escamotent le système axiologique ou minent toute idéologie. Ce sont ensuite les identités génériques et les structures narratologiques que chaque diégèse s’emploie à déconstruire. Les descriptions à leur tour abusent les sens en donnant à voir un tableau qui s’inverse ou s’efface à chaque nouvelle touche de pinceau. Enfin, présents au cœur de la syntaxe et des figures de style, les jeux de déconstruction et d’escamotage remontent à la source même de la production romanesque pour que, de manière irrévocable, l’écriture se fasse illusion.
Date de publication : 2007-04-12
Citer ce document
Les Illusions de l’écriture ou la crise de la représentation dans l’œuvre romanesque de Jules Barbey D’Aurevilly, 2007-04-12. URL : https://hal.science/hal-04558127