L’aventure du corps féminin dans La Folie et la mort de Ken Bugul : hybridation corporelle, “décorporisation” ou jeu du fantastique
Résumé :
International audience
Le corps de la femme et sa discursivité textuelle dans La Folie et la mort de Ken Bugul offre une possibilité d’interprétation du fantastique littéraire. Par le jeu du discours, de la représentation ou des pratiques sociales, ce corps devient dans le texte bien davantage que la somme des parties anatomiques qui le composent pour véhiculer une sémiotique corporelle qui appelle un déchiffrement permanent. Ainsi, dépassant la conception réaliste qui voit dans le corps humain uniquement un élément de l’ordre biologique répondant de la loi naturelle et reproductive, la romancière sénégalaise en fait plutôt un espace qui transpose le récit de son ancrage réel à un inconnu merveilleux. Corps reconfiguré, corps étrange, corps du paraître, le corps de la femme dans ce roman de Bugul se situe à la frontière d’un hyperréalisme dont la mise en forme dévoile une nouvelle féminité ou un nouvel Être féminin au double plan social et psychanalytique. L’écriture et la lecture du corps deviennent un moyen pour passer du paradigme du réalisme à celui du fantastique.
Mots-clés :
Bugul Ken, Corps féminin, Décorporisation, Ecriture fantastique, Roman africain, Sénégal
Date de publication : 2012-09-20
Citer ce document
Tite Lattro, « L’aventure du corps féminin dans La Folie et la mort de Ken Bugul : hybridation corporelle, “décorporisation” ou jeu du fantastique », Loxias, 2012-09-20. URL : https://hal.science/hal-04529276