Loxias | 24. Pour une archéologie de la théorisation des effets littéraires des rapports de domination | II. Travaux et publications
Arlette Chemain-Degrange et Roger Chemain. De Gérald Félix Tchikaya à Tchicaya U Tam′si. Hommage
Arlette Chemain-Degrange, Roger Chemain
Résumé :
International audience
Préface de Jean-Baptiste Tati-LoutardL’Harmattan, 2009, 502 pagesISBN : 978-2-296-07555-943 €Gérald Félix-Tchicaya en poste à l’UNESCO de 1961 à sa mort en 1988, resta viscéralement attaché à son pays natal, et fut progressivement sensible aux événements qui marquent la fin d’un Empire.Notre mise en contact avec l’œuvre écrite s’inscrit dans une perspective diachronique et saisit le moment initial d’une réception qui se développera par la suite : disque et livret repris par les éditions Hatier, articles et communications, hommages rendus à « la petite feuille qui parle pour son pays ».La répartition par genres : Entrée en U Tam’si(e) – Poésie - Entrée en scène - Prose narrative - Retour sur le parcours U Tam’sien, correspond à l’évolution chronologique des publications et aux reconversions littéraires successives. Les premiers poèmes du Mauvais sang furent publiés au milieu de la décennie précédant l’accès aux indépendances nationales des pays subsahariens (éd. P.J. Oswald, 1955). La première pièce de théâtre publiée le fut en 1976 (Le Zoulou, éd. Nubia). Le premier roman rédigé durant la dernière décennie de la colonisation, ne parut qu’en 1980 : Les Cancrelats (éd. Albin Michel). L’écrivain de Loango aimait retrouver d’anciens manuscrits qu’il publia lorsque leur réception fut devenue plus favorable : Les Méduses ou Les orties de mer, Les Phalènes précédant l’œuvre ultime Ces Fruits si doux de l’arbre à pain.Ce classement peut faciliter la lecture par les moins avertis, concession à la pédagogie.Les compléments insérés après chaque section sous le titre de « Lectures » : « Cannibalisme symbolique », « Hétérogène corps de femme », « La figure de l’exclu », « Oralité traditionnelle et tension lyrique », par exemple, « L’œil, symbolique et rituel », ont leur intérêt dans une mise en perspective globale. Un phénomène de réception progressive se trouve ainsi mis en place.La mise en résonance avec des passages de Shakespeare, Césaire, L. S. Senghor, S. Labou Tansi, H. Lopes, J. B. Tati Loutard, intègre Tchicaya U Tam’si à un paysage littéraire, aide à le situer dans le temps, à mieux comprendre son originalité.Le travail proposé est a-typique, comme le parcours de ses auteurs. L’expérience et la maturité acquises, il est stimulant de revenir aux textes « Premiers ». Le livre ainsi constitué a pu être perçu comme une audacieuse tentative de saisie globale sans être nécessairement exhaustive de l’œuvre congolaise et francophone.Notons que Settlinn : « Je suis la porte que sept clés ouvrent […] », et Patrice Tchicaya, sont présents en filigrane.TABLE DES MATIERESPREFACEPRELUDEI – SEUILS. ENTREE EN « U TAM’SI (E) »PortraitGenèse de l’imaginaire u tam’sien - contre le prétendu hermétisme de Tchicaya U Tam’siII - LES METAMORPHOSES DU TEXTE. ŒUVRE PLURIELLE ET PLURIGENERIQUEA. - ŒUVRE LYRIQUE : AU DEBUT ETAIT LE POEMEUNE VOIX NOUVELLELe mauvais sangFeu de brousseA Triche-cœurLA « PASSION » D’ETRE CONGOLAISEpitoméLe VentreArc musicalMORT ET RENAISSANCELa Veste d’IntérieurLECTURESCannibalisme symbolique et écritures francophones : Christophe Colomb, Shakespeare, Tchicaya U Tam’siL’hétérogène corps de femme : corps élu, démembré, régénéré.B. - ENTREE EN SCENE : L’ŒUVRE DRAMATIQUELe Zulu, réflexion sur le pouvoir, la responsabilité personnelle et le destinWvene le fondateur ou l’anti-ZuluDe la tragédie à la farce sinistre : Le destin glorieux du maréchal Nnikon Nniku prince qu’on sort ou le châtiment du ZuluLe bal de Ndinga – adaptation et représentation posthumeSekhele – Recréation à partir du Fou rireLECTURESParoles traditionnelles et tension lyrique dans Le ZuluLe mythe d’Œdipe re-composéC. - ECRITURES NARRATIVES. RESURGENCES DU FOND TRADITIONNEL OU DES MANUSCRITS PERSONNELSRECITS COURTSLes Légendes africaines ou l’ordre de la création du mondeNouvelles : La main sèche ou les vertus de la paraboleLazareLECTURESL’œil : rites, images, symboles – des Yeux de ma chèvre à Sekhele l’œil sec. Littérature et substrat culturelEvolution de la figure de l’exclu : Les trois ombresLE CYCLE ROMANESQUE, LA TETRALOGIELes cancrelats – un récit fondateurD’un roman l’autreLes Méduses ou Les orties de mer – vers la fin de l’indigénatLes Phalènes – vers un métissageL’écriture symbolique de Ces Fruits si doux de l'arbre à pain, oeuvre ultimeLECTURESEntre oralité et écriture : contacts de langues et création littéraire écrite - De la traductionSolitude biographique, historique, messianiqueArrêt sur images – L’œuvre inachevéeIII - RETOUR SUR LE PARCOURS U TAMS’IEN. DU SILENCE AU RAYONNEMENTLe tombeau d’U. Du travail de deuil au travail d’écritureIn memoriam. Présence de Tchicaya U Tam’siPour mémoire. Le texte en son arborescenceL’héritage de Tchicaya U Tam’siLa pluralité des « dire »Une esthétique en gestationHenri Lopes : Lettre à Gérald Félix Tchicaya alias Tchicaya U Tam’siBIBLIOGRAPHIE1. Corpus u tam’sienPoésieRomansThéâtreNouvelles, récits courts2. Ouvrages en résonance3. Etudes spécifiques4. Etudes universitaires5. Etudes en référence à l’œuvre u tam’sienne6. Critique littéraire générale7. Sciences humainesTABLE DES MATIERES
Date de publication : 2009-03-15
Citer ce document
Arlette Chemain-Degrange, Roger Chemain, « Arlette Chemain-Degrange et Roger Chemain. De Gérald Félix Tchikaya à Tchicaya U Tam′si. Hommage », Loxias, 2009-03-15. URL : https://hal.science/hal-04533930