Jane Eyre : l’évangile de l’indépendance ?
Résumé :
National audience
Le premier roman de Charlotte Brontë, Jane Eyre, publié en1847 sous le pseudonyme de Currer Bell, a fait l’objet denombreuses études critiques, traitant tantôt du parcoursbunyanesque (traditionnel et détourné) de l’héroïneéponyme, tantôt de la relation qui unit la gouvernante àson maître, tantôt aussi de l’hybridité générique de cetteoeuvre polysémique. Rares sont les études qui s’attardentsur le problème de l’argent qui, selon nous, constitue lasource des tribulations de la jeune femme. Dépourvue detoute richesse, Jane se retrouve à la merci de toutes lespersonnes qu’elle rencontre sur son chemin de vie.Charlotte Brontë se laisse prendre à un jeu pervers danslequel son personnage féminin doit gagner, en son âme etconscience, les moyens d’une existence décente. Bonheurrime alors avec labeur, et indépendance avec subsistance.Nous allons tenter de montrer dans ce court article lesressorts de cette quête d’émancipation féminine. Quand lamorale victorienne adopte les principes de l’évangile dela richesse, le produit de cette formule ne peut entraînerque controverse…
Date de publication : 2012-09-29
Citer ce document
Linda Sahmadi, « Jane Eyre : l’évangile de l’indépendance ? », Loxias, 2012-09-29. URL : https://hal.science/hal-01074307