Michel Butor, une écriture polyphonique
Résumé :
International audience
L’objet de cet article est de mettre à l’épreuve un outil théorique venu de la musique par un emploi métaphorique : peut-on vraiment de parler de polyphonie dans l’art verbal, et plus particulièrement chez Michel Butor ? Pour répondre à cette question, nous reviendrons au sens premier du mot polyphonie en musique, puis en linguistique, afin d’en montrer les difficultés et les limites. L’œuvre de Michel Butor, tournée vers le dialogue entre les arts, permet une utilisation plus rigoureuse du concept de polyphonie, car la mise en page de certains de ses livres les rapproche de livres-partitions, et la présence de différentes voix narratives étalées sur la page plaide en faveur d’une description de ces livres comme polyphoniques. Une analyse stylistique des aspects visuels, poétiques et musicaux de 6 810 000 litres d’eau par seconde permettra de redéfinir ce que peut être une écriture polyphonique.
Date de publication : 2018-03-13
Citer ce document
Anne Claire Gignoux, « Michel Butor, une écriture polyphonique », Loxias, 2018-03-13. URL : https://univ-lyon3.hal.science/hal-01760965