Lorca's politics in Romancero Gitano

Sandrine Montin

Titre alternatif :
Politique de Lorca. Autour du Romancero gitano
Résumé :
International audience
L’indignation contre l’injustice sociale et la violence armée est une constante de Lorca depuis ses premiers textes jusqu’à ses déclarations publiques des années 1935-1936. En 1928, le Romancero gitano relève d’une protestation sourde contre la domination et le conservatisme social. En particulier, les gendarmes du « Romance de la Guardia civil española », incarnation abusive de l’autorité espagnole, sont les représentants du roman national contre lequel Lorca entend faire œuvre patriotique. Censeurs et destructeurs, ils apportent néanmoins une beauté sombre et sans égal, un contrepoint aux images délectables (sucrées, brillantes) du romance. De ce point de vue, la lutte des gitans et des gardes civils reprend l’opposition du créateur avec son duende. Et ce n’est pas la moindre des provocations de ce poème que de faire de la garde civile une image du démon gitan, et de gitaniser les gardiens de l’ordre bourgeois andalou.
Date de publication : 2016-12-08
Type de document : Article dans une revue
Affiliation : Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants (CTELA) ; Université Nice Sophia Antipolis (1965 - 2019) (UNS)-Université Côte d'Azur (UniCA)
Source : hal-03869289

Citer ce document

Sandrine Montin, « Lorca's politics in Romancero Gitano », Loxias, 2016-12-08. URL : https://hal.science/hal-03869289