Régis Lefort Des arbres

Odile Gannier

Résumé :
International audience
« Liquidambar, sapin, chêne, muflier, térébinthe, lentisques, châtaignier, hêtre, bouleau, ficus, saule, araucaria, arbre de Judée, ginkgo, cognassier, cyprès, cèdre, if, pin parasol, pin maritime, pin à crochets (tous pins formant en moi un seul et même pin), poirier, tamaris, stop… et moi, dans cette forêt dense, roi boiteux se noyant dans une langue devenue pour la première fois étrange. Tous ces noms, je les découvrais dans la Flore pratique de Roger Blais qui devait me permettre, j’avais alors vingt ans, d’atteindre l’ordre biologique. J’ai gardé de cette jeunesse arboricole l’amour des noms énigmatiques et la puissance de leur matière métamorphique et musicale. Bien que toujours incapable de reconnaître chacune de ces espèces, elles génèrent en moi une imagination de la nature. »
Date de publication : 2023-09-15
Type de document : Article dans une revue
Affiliation : Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants (CTELA) ; Université Nice Sophia Antipolis (1965 - 2019) (UNS)-Université Côte d'Azur (UniCA)
Source : hal-04414223

Citer ce document

Odile Gannier, « Régis Lefort Des arbres », Loxias, 2023-09-15. URL : https://hal.science/hal-04414223, DOI: 10.61953/lox.5944