La descente d’Enée aux Enfers – Mort symbolique et temps aboli
Résumé :
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Après Ulysse, Thésée ou Orphée, Énée refait, de son vivant, le chemin périlleux et réservé à quelques rares élus, qui conduit dans le royaume de l’au-delà, avant d’y recevoir par la bouche de son père Anchise, mort voici plus d’un an, la révélation de l’objet de sa mission. Le chant VI de l’Énéide a, dès l’antiquité, suscité des commentaires érudits qui ont tous, peu ou prou, tenté de mettre au jour les implications religieuses, philosophiques, mystiques, spirituelles de la descente d’Énée aux enfers et du message qu’il y a reçu, notamment la partie du discours d’Anchise consacrée à la métensomatose et au cycle des réincarnations. Dès le Vème siècle s’est amorcé un mouvement de relectures de l’Énéide, dans les commentaires des grammairiens-philosophes Servius, Macrobe ou Fulgence, qui s’est prolongé jusqu’à la Renaissance avant de renaître aujourd’hui, sous d’autres formes, dans les travaux d’un Joël Thomas notamment consacrés à l’étude des structures des imaginaires antiques, « en vue d’y rechercher un accès aux sens cachés », comme disait Macrobe.
Date de publication : 2004-01-15
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La descente d’Enée aux Enfers – Mort symbolique et temps aboli, 2004-01-15. URL : https://hal.science/hal-04510821