Mythes d’origine, fondation nationale et résurgences contemporaines : le cas de l’Italie

Frédéric Monneyron

Résumé :
International audience
Tout peuple a ses mythes d’origine qui, souvent, changent au gré des circonstances historiques. Sans doute cette instabilité des mythes d'origine pourrait-elle fournir quelques arguments permettant de conclure à une certaine contingence, mais la prolifération que suscite cette instabilité est aussi la preuve d'un fabuleux dynamisme et, par là, de la nécessité du mode de pensée mythique. Si bien que l’on peut poser que toute fondation de cité, de royaume ou d'empire appelle un fondement mythique. Et il n’en va pas différemment pour les nations modernes qui, quand bien même elles s'organiseraient autour de l'idée de l'individu et des valeurs individualistes, ne peuvent, malgré tout, se passer d'un lien social qui autorise et fonde la vie collective. Si, comme bien d’autres pays, l'Italie a revendiqué des origines à la fois païennes et chrétiennes, c'est d'une part, autour d'une ville, Rome, et non pas de l'Italie tout entière, que se cristallisent les mythes d'origine et, d'autre part, plutôt que dans la juxtaposition, c'est dans la succession qu'ils s'organisent.
Date de publication : 2004-02-15
Type de document : Article dans une revue
Affiliation : Université de Perpignan Via Domitia (UPVD)
Source : hal-04515455

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Mythes d’origine, fondation nationale et résurgences contemporaines : le cas de l’Italie, 2004-02-15. URL : https://hal.science/hal-04515455