Loxias | 39. Autour des programmes de concours littéraires | I. Autour des programmes d'agrégation 2013
Ce que le roman libertin fait aux proverbes de Musset dans On ne badine pas avec l’amour, Il ne faut jurer de rien et Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée
Résumé :
International audience
À la lecture des comédies de Musset, On ne badine pas avec l’amour,Il ne faut jurer de rien et Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée, on constate qu’une synergie s’opère entre l’hypertextualité, le libertinage et la valeur du langage. Car à l’évidence, le libertinage est bien moins présent dans les mœurs des personnages que dans leurs références culturelles et leurs dialogues. Valentin et Perdican connaissent Clarisse Harlowe et Les Liaisons dangereuses par cœur, Camille et la marquise d’ll faut qu’une porte soit ouverte ou fermée ont bien trop lu pour ne pas se fantasmer en marquise de Merteuil. Cependant, la fonction assignée à ces références issues du siècle précédent, quoiqu’omniprésentes, est mise à mal par une écriture qui n’a de cesse de miner les hypotextes comme le sémantisme des mots. Nous interrogerons au cours de cet article les rapports de renversements incessants qui bouleversent la valeur des hypotextes et du langage dans ces trois pièces de Musset.
Mots-clés :
Hypertextualité, Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée, Il ne faut jurer de rien, Libertinage, Musset Alfred de, On ne badine pas avec l’amour
Date de publication : 2012-12-15
Citer ce document
Alice Georges-Métral De, « Ce que le roman libertin fait aux proverbes de Musset dans On ne badine pas avec l’amour, Il ne faut jurer de rien et Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée », Loxias, 2012-12-15. URL : https://hal.science/hal-04524788