The economics of conservatism or the case for mercantilism reassessed
Résumé :
Un mauvais procès semble avoir été intenté au mercantilisme, perçu comme pratique économique rétrograde qui ne pouvait qu’être le prolongement de choix politiques nationalistes et égoïstes. Or, il apparaît qu’au contraire la zone économique anglo-saxonne façonnée par le mercantilisme favorisa non seulement l’essor économique de la Grande-Bretagne mais aussi celui de ses colonies nord-américaines. Ce n’est que lorsque la métropole eût décidé d’accroître la pression fiscale sous forme directe, et non plus uniquement indirecte comme c’était jusqu’alors la règle, que les relations entre métropole et colonies se sont singulièrement dégradées. La législation dite “intolérable”; visant à accroître le revenu de la Couronne a par ailleurs certainement servi d’alibi aux radicaux qui ne voulaient plus “conserver les choses en l’état”; dans les rapports entre la métropole et les colonies. Si les choses devaient changer radicalement en termes politiques après la sécession américaine, elles demeurèrent singulièrement semblables en termes économiques. La perte de souveraineté politique et de revenus fiscaux fut largement compensée par la forte reprise des échanges et des revenus de la croissance rapidement retrouvée. La métropole profitait désormais amplement des avantages commerciaux sans avoir à supporter le coût d’une tutelle politique.
Date de publication : 2008-07-11
Citer ce document
Guy Hollman, « The economics of conservatism or the case for mercantilism reassessed », Cycnos, 2008-07-11. URL : http://epi-revel.univ-cotedazur.fr/publication/item/360