La construction du savoir juridique à l'épreuve de l'objectivité : scholactivism et a priori
Résumé :
International audience
Si la société se structure autour du langage, il serait faux de dire que le langage reproduit le réel. Il en est de même pour le droit qui est un exemple de langage façonnant le réel social. Or, l’idée que le langage « décrit la réalité » est un postulat courant. Pourtant, le droit en tant que phénomène linguistique ne renvoie pas à une réalité objective, mais il s’agit d’une réalité créée par le langage. Le droit en tant que système de communication produit la réalité. Ainsi l’objet-droit sur lequel travaille le juriste diffère de la réalité qui l’entoure. Le débat courant sur la distinction entre droit et science du droit et sur la possibilité d’un discours savant objectif de la part du juriste-chercheur semble avoir subi un renouvellement à travers le phénomène de « scholactivism » ou activité militante de l’enseignant-chercheur. Celui-ci connaissant une actualité sans précédent interroge de nouveau le rôle du juriste-chercheur vis-à-vis des normes, mais aussi vis-à-vis de la société. Serait-il temps de rompre avec le besoin de description afin d’agir sur la réalité ?
DOI :
10.61953/lex.3420
Date de publication : 2023-02-11
Citer ce document
Roïla Mavrouli, « La construction du savoir juridique à l'épreuve de l'objectivité : scholactivism et a priori », Lexsociété, 2023-02-11. URL : https://hal.science/hal-03983973, DOI: 10.61953/lex.3420