L’idiot de village
Résumé :
National audience
Dans ses « Pandectes », August Kober écrit : « Le poète est au monde ce que l’idiot est à son village : une erreur de la société. » À l’inverse, mais pas forcément, Isodore Ducasse, comte de Lautréamont à ses moments éperdus, que je convoquerai ici avec d’autres grands témoins : écrivains et poètes, déclare dans « Poésies II », que plus personne ou presque n’est fichu de lire et relire : « La mission de la poésie est difficile. » « Un poète doit être plus utile qu’aucun citoyen de sa tribu » et surtout « La poésie doit avoir pour but la vérité pratique. » Pareillement, en m’autorisant d’un détournement du même Ducasse, inventeur de, je cite l’Internationale Situationniste, « l’intégration de productions actuelles ou passées des arts dans une construction supérieure du milieu », je soutiendrai que « la psychanalyse doit avoir pour but la vérité pratique ».
Date de publication : 2010-09
Citer ce document
Daniel Cassini, « L’idiot de village », Oxymoron, 2010-09. URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03649163