Robinson Crusoé ou l'île de l'Autre
Résumé :
National audience
Robinson Crusoé - le roman le plus de fois réédité après la Bible - ne peut devoir son succès au seul charme de la solitude d'un homme obligé pendant de longues années à ne dialoguer qu'avec lui-même et à trouver dans le travail ou la foi la force de lutter contre la mort et de réussir à vivre. Une aventure pourvue d'une morale en quelque sorte. Sa polysémie et son caractère inépuisable témoignent plutôt de sa résonance en chacun de nous. Comme en atteste le nombre et la longévité du genre des « robinsonnades » ainsi que la publication récente de deux biographies du véritable Robinson, un marin écossais, Alexander Selkirk, Robinson pourrait ouvrir, archétipyquement, sur la problématique de l'Autre même, la possibilité de l'Autre. Tous les autres possibles. Car justement, l’île, parce qu'elle est déserte, est l'île de tous les autres possibles et imaginables, symboliques ou réels, désirés, souhaités, fantasmés, détestés, refoulés, refusés.
Date de publication : 2010-04
Citer ce document
Charlie Galibert, « Robinson Crusoé ou l'île de l'Autre », Oxymoron, 2010-04. URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03646675