Quel objet pour la psychanalyse ?
Résumé :
National audience
Le phallus en tant qu’il aurait voir avec l’ordre signifiant, ce phallus, ce quelque chose qui vient à un niveau qui excède la parenté sans pourtant lui être étranger vient en fait se conjoindre avec la dimension du sceptre et des pouvoirs. Pouvoirs inscrits d'emblée selon l'ordre d'une discrimination sexuée. Dès lors, saisir quoique ce soit à ce qui se trame du côté des mythes fondateurs et de la fondation du sujet, des sujets, implique que nous puissions effectuer un démontage de ce qui est en jeu du côté de ce phallus, des pouvoirs et de leur répartition, de la famille et de ses formes de composition nécessaires et multiformes. Le mirage de l’universalité du mythe freudien de l’Œdipe cède alors le pas aux mystères de la sexuation ou plutôt des sexuations dont chacune des formes – bien énigmatiques – s’établie sous les auspices des mythes évolutifs qui la promeuvent. Si l’écoute du clinicien ne peut s’abstraire des linéaments freudiens, pas plus que des apports lacaniens, il devra néanmoins oublier ce savoir pour reprendre pragmatiquement et singulièrement ce que le divan lui apporte de la nécessité d’une nouvelle élaboration où se construit un renouveau du vivant. Soit ouvrir les impasses des relations du sujet avec son grand Autre et ses petits autres, hors l’imposition d’aucune norme idéologiquement préétablie.
Date de publication : 2010-04
Citer ce document
Jean-Pierre Bénard, « Quel objet pour la psychanalyse ? », Oxymoron, 2010-04. URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03644557