Haunted Silences in Hardy’s Works: Voice from beyond the grave
Résumé :
L’article s’attache au thème, central dans l’œuvre poétique de Thomas Hardy, de la méditation sur la tombe—qui s’inscrit dans la lignée de la fameuse « Elegy Written in a Country Churchyard » de Thomas Gray, d’où Hardy tira le titre de son roman Far from the Madding Crowd. A partir d’une lecture rapprochée de l’élégie de Gray, l’article tente de dégager les lignes de continuité entre les deux poètes, pour montrer comment les positions agnostiques et désabusées de Hardy l’éloignent en fait de la tradition élégiaque, et de la croyance consolatrice en une possible immortalité, conférée par le processus mémoriel et poétique. Dans ses poèmes, l’inscription sur la pierre tombale se voit répétitivement effacée ou occultée ; et dans ses romans, le repos dans la tombe, de même que l’épitaphe louangeur, semblent refusés aux héros tragiques, qui disparaissent sans laisser ni trace ni postérité. L’une des rares exceptions à cette règle est Fanny Robin, dont le cas est étudié ici en détail. Pourtant, seul capable de lutter contre l’inéluctable effacement des êtres par le temps, le poète sait communier silencieusement avec les disparus, et perpétuer leur voix, et leurs appels, qui résonnent à ses oreilles attentives par delà la tombe.
Date de publication : 2012-01-16
Citer ce document
Isabelle Gadoin, « Haunted Silences in Hardy’s Works: Voice from beyond the grave », Cycnos, 2012-01-16. URL : http://epi-revel.univ-cotedazur.fr/publication/item/271