“The noiseless tenor of their way”: quotations, inscriptions and the words of others in Far from the Madding Crowd
Résumé :
Cet article analyse la fonction du langage et des textes de seconde main qui émaillent le roman de Hardy. En commençant par le titre extrait du célèbre poème de Thomas Gray ‘Elegy Written in a Country Churchyard’, Emily Eells étudie la pratique intertextuelle de Hardy qui creuse le décalage entre le texte original et le contexte dans lequel la citation s’insère. Les nombreuses inscriptions dans Far from the Madding Crowd (telles que le ‘Marry Me’ sur le sceau de la lettre que Bathsheba envoie à Boldwood et la phrase en Latin gravée sur la montre de Troy Cedit amor rebus) revêtent une qualité quasi oraculaire tout en remettant en question la valeur même du texte écrit. Ce questionnement du langage se poursuit dans l’étude du langage qu’emprunte Bathsheba pour s’exprimer, ayant recours à celui des autres car, comme elle le dit à Boldwood : ‘it is difficult for a woman to define her feelings in language which is chiefly made by men to express theirs’. Par son emploi d’un langage préfabriqué et de seconde main, Hardy inscrit la problématique de la relation entre signifiant et signifié dans le texte de son roman qui annonce ainsi son statut de précurseur du modernisme.
Date de publication : 2012-01-16
Citer ce document
Emily Eells, « “The noiseless tenor of their way”: quotations, inscriptions and the words of others in Far from the Madding Crowd », Cycnos, 2012-01-16. URL : http://epi-revel.univ-cotedazur.fr/publication/item/270