Quelles régulations pour le travail des intervenantes à domicile ?

Annie Dussuet

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Résumé :
International audience
Le travail réalisé par les intervenantes à domicile auprès de personnes âgées ou handicapées reste aujourd’hui largement invisible, la demande d’aide ménagère, toujours assimilée à un « travail de femme » ordinaire, masquant à la fois la pénibilité physique des tâches et la complexité de la posture de souci d’autrui pourtant indispensable à un tel service. Cette invisibilité constitue un risque pour les intervenantes en empêchant la reconnaissance du travail effectué ; elle est aussi facteur de précarisation de l’emploi. A cet égard, les associations d’aide à domicile ont innové en mettant en place des dispositifs de gouvernance du service qui constituent aussi un mode de régulation du travail : le travail indirect de négociation du service, de coordination et d’encadrement, l’institution de temps et de lieux collectifs pour les intervenantes permettent ainsi une mise en débat du travail. Mais ce modèle de l’« aide à domicile » est aujourd’hui menacé par la confusion dans l’ensemble des « services à la personne », qui tend au contraire à faire disparaître la régulation par l’exigence de baisse des coûts.
Date de publication : 2009-06-04
Type de document : Communication dans un congrès
Affiliation : Centre Nantais de Sociologie (CENS) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Nantes - UFR Sociologie (UN UFRS) ; Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN)

Citer ce document

Annie Dussuet, « Quelles régulations pour le travail des intervenantes à domicile ? », Actes éducatifs et de soins, 2009-06-04. URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03424532