The sounds and silences of time in Thomas Hardy’s Far From the Madding Crowd (1874): novel and film

Raphaëlle Costa de Beauregard

Résumé :
Dès le premier chapitre du roman, la description détaillée de montres diverses prend en charge le portrait des personnages. Mais le temps est aussi un ressort dramatique dans le roman, tout comme dans le film : agent silencieux et universel, il est rendu visible par les choix de paysages empruntés à des peintres du dix-septième siècle ainsi qu’à ceux de l’école préraphaélite. Il serait mal venu de se contenter comme David Lodge de dire que Hardy est un cinéaste avant l’heure, car les procédés qu’il utilise se trouvent dans la peinture, en ce qui concerne les échelles de plan, et dans le roman du dix-huitième siècle, pour ce qui est du montage, et non d’un cinéma dont les techniques ne se sont affirmées comme telles que dans la deuxième décennie du vingtième siècle. La fonction de Gabriel dans l’adaptation filmique par Renton étudiée dans cet article est la prise en charge par un  regard omniscient des fonctions du narrateur et de l’ange gardien. Le film s’adresse toutefois à un public de 1998 et donne de ce fait au rôle de Fanny la part qui lui revient alors que le roman se contente de l’esquisser. 
Date de publication : 2012-01-16

Citer ce document

Raphaëlle Costa de Beauregard, « The sounds and silences of time in Thomas Hardy’s Far From the Madding Crowd (1874): novel and film », Cycnos, 2012-01-16. URL : http://epi-revel.univ-cotedazur.fr/publication/item/267