Silence, Secrecy and Sacredness in Hardy’s Fiction: The example of Far from the Madding Crowd and Tess of the D’Urbervilles

Gildas Lemardelé

Résumé :
Pour Hardy, agnostique déclaré, le silence peut renvoyer à l’absence de parole ou de signes divins. Dans ces conditions, l’articulation entre silence et sacré n’apparaît pas d’emblée comme évidente.Pourtant, bien que le silence, prégnant dans chacun des romans, se fasse en maintes occasions espace abyssal ou béance labyrinthique, il s'offre aussi comme intervalle dans lequel la cohérence s’établit et se construit. Le silence, et les secrets qu’il abrite, tient parfois un rôle essentiel dans l’édifice romanesque, puisqu’il assure le lien entre les parties constitutives du récit. Dans ces interstices silencieux s’affirment parfois la présence d’un contenu sacré ou en apparence éminemment religieux, et la perfection d’un ordre épistémologique, notamment par le biais de la mort, qui occupe le romancier de manière systématique. On en voit des exemples dans l’épisode du cercueil au chapitre 43 de Far from the Madding Crowd, ou dans le rite baptismal au chapitre 14 de Tess, où coïncident silence, secret et sacré.de matière jubilatoire et sonore.
Date de publication : 2012-01-16

Citer ce document

Gildas Lemardelé, « Silence, Secrecy and Sacredness in Hardy’s Fiction: The example of Far from the Madding Crowd and Tess of the D’Urbervilles », Cycnos, 2012-01-16. URL : http://epi-revel.univ-cotedazur.fr/publication/item/266