Far From the Madding Crowd: the physics of light and literary description
Résumé :
On a beaucoup écrit sur le regard dans Far from the Madding Crowd, sur le regard masculin en particulier. Cet article porte lui aussi son attention sur l'œil, en étudiant l'intense évocation de la lumière et ce qu'elle donne à voir dans ce roman, en tant que celle-ci est informée par les notions d'action de la lumière dans la physique du dix-neuvième siècle. Prenant cinq passages qui impliquent successivement Bathsheba, Gabriel et Boldwood, cet article s'interroge sur la place de la vision subjective dans un roman qui a pour visée une peinture objective de la réalité. Mon idée principale est que la médiation de la physique et de la physiologie crée pour le lecteur une description de la vie humaine comme ‘événement’ scénique vibratoire, plutôt que comme portrait psychologique d'une impression ressentie par un personnage. C'est, dans la pratique, cette méthode de description externe qui donne aux personnages de Hardy leur dignité dans ses portraits d'une humanité prenant part aux processus d'un univers indifférent et contingent.
Date de publication : 2012-01-16
Citer ce document
Hugh Epstein, « Far From the Madding Crowd: the physics of light and literary description », Cycnos, 2012-01-16. URL : http://epi-revel.univ-cotedazur.fr/publication/item/265