The Sound of Silence in Tess of the d'Urbervilles and Far from the Madding Crowd
Résumé :
Cet article montre comment le son chez Hardy aspire à n'être que silence, par exemple dans Tess of the d'Urbervilles, où les impressions sonores sont souvent déplacées vers le registre visuel, et où Tess ne parvient pas à faire entendre sa voix – une voix qui semble étranglée, rentrée, coincée dans la gorge. Cet article s'interroge sur la voix dans Far from the Madding Crowd, sur le silence, sur le cri, sur l'aphonie passagère de l'héroïne. Prenant comme point de départ un travail de J. J. Lecercle sur la « violence du langage », il développe l'idée que la voix féminine chez Hardy est réprimée en tant qu'elle véhicule une jouissance incontrôlable, potentiellement dangereuse. Ce sont des bribes de cette jouissance que le texte hardyen nous donne à entendre, en faisant résonner lalangue, cette langue chargée de matière jubilatoire et sonore.
Date de publication : 2012-01-16
Citer ce document
Annie Ramel, « The Sound of Silence in Tess of the d'Urbervilles and Far from the Madding Crowd », Cycnos, 2012-01-16. URL : http://epi-revel.univ-cotedazur.fr/publication/item/262