Parti-pris. La didactique, valeur-refuge
Résumé :
International audience
A la bourse de l'éducation, les enseignants ne sauraient-ils plus placer leurs actions ? On peut légitimement se poser la question.Les cours ne passent plus auprès des élèves, nous dit-on, ou passent mal. Comment évaluer ? Que faut-il enseigner ? Le mal est grand sans doute, puisqu'aux métaphores classiques de la culture arbustive, de la stratégie militaire ou de la gestion d'entreprise qui servaient d'ordinaire à décrire l'action pédagogique, s'ajoutent depuis peu celles, médicales et pharmaceutiques, de la «remédiation». Depuis vingt ans, l'institution scolaire n'en finit pas de panser ses blessures, ses manquements ou ses remords. Les symptômes en sont multiformes : la sélection, le gaspillage, l'efficacité, mais ils s'organisent autour du même thème, insistant, celui de l'échec scolaire ; quand on l'évoque, il s'agit d'abord de l'échec des élèves, mais au-delà, on désigne celui du système d'enseignement qu'ils ont suivi; ajoutons que ce constat (cette prise de conscience) se déplace dans la pyramide des âges au fur et à mesure que l'enseignement de masse, dont le Collège unique a essuyé le premier assaut dans les années 70, a gagné l'Université (surtout les premiers cycles) dans les années 80.
Date de publication : 1990
Citer ce document
Alain Vergnioux, « Parti-pris. La didactique, valeur-refuge », Alliage, 1990. URL : https://hal.science/hal-03400561