Travail scientifique, travail du texte

Karine Chemla

Résumé :
International audience
L'activité mathématique nous est pour l'essentiel connue par des textes qui mobilisent des signes. La rédaction de ces textes n'épuise sans doute pas son exercice. Mais elle lui sert cependant de support d'exploration. C'est ce que permet de penser l'étude d'un ensemble de textes mathématiques chinois rédigés entre les premier et onzième siècles et qui donnent des versions remaniées des mêmes algorithmes pour l'extraction de racines: dans l'opération de reformulation de l'un à l'autre, nous voyons à l’œuvre une activité symbolique. La question se pose alors de savoir comment cette exploration a lieu. A quel point reprend-elle certaines techniques de travail des textes disponibles dans la culture ambiante? A quel point se donne-t-elle de nouvelles opérations? C'est vers la résolution de ces problèmes que s'oriente une piste de recherche dont nous pointerons ici quelques jalons.
Date de publication : 1990
Type de document : Article dans une revue
Affiliation : Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Source : hal-03400657

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Karine Chemla, « Travail scientifique, travail du texte », Alliage, 1990. URL : https://hal.science/hal-03400657