Des paysans urbains violents ? L’expression d’une violence commune à Paris au XVIe siècle
Résumé :
Les minutes notariales (dépouillement exhaustif de l’étude XIX, de 1478 à 1610), mais aussi d’autres sources complémentaires dont le registre d’écrou du Châtelet de Paris couvrant une partie des années 1488-1489, mettent en scène des violences verbales (insultes, blasphèmes), des violences gestuelles entraînant des blessures plus ou moins involontaires (coups de poing ou de pieds, utilisation d’objets), des phénomènes d’agressivité temporaire résultant de moments particuliers de la journée, des violences contre les mœurs ou encore des vols. L’examen de ces différentes violences conduit à s’interroger sur le phénomène d’une violence diffuse, question difficile soulignée par les débats intenses menés actuellement par les historiens modernistes tels S. Carroll, R. Muchembled ou M. Nassiet. L’étude ciblée des paysans parisiens induit également l’observation de la situation de la ville et de ses campagnes environnantes, d’autant plus que l’espace de l’analyse connaît de très profondes mutations au cours du siècle, qui se conjuguent en un fort accroissement démographique, une progressive densification de l’urbanisation intra et extra muros qui implique une réduction des espaces cultivables et ainsi un rétrécissement des moyens d’existence des paysans qui doivent s’adapter pour survivre.
Date de publication : 2013-07-31
Citer ce document
Clément Gurvil, « Des paysans urbains violents ? L’expression d’une violence commune à Paris au XVIe siècle », Cycnos, 2013-07-31. URL : http://epi-revel.univ-cotedazur.fr/publication/item/209