Les « territoires » de la violence : les faits et leur répression par les tribunaux en France
Résumé :
A propos de la question des violences, les classifications dichotomiques des territoires opposant l’« urbain » et le « rural » d’une part, la « ville » et le « village » d’autre part, connaissent un succès certain. Si celles-ci ne sont pas totalement dépourvues de pertinence, elles pèchent cependant sur certains aspects. Ainsi, elles occultent certains points communs à certains territoires considérés a priori comme différents, ainsi que des différences qui peuvent exister entre ceux appartenant à un même groupe. Elles masquent alors le fait que la plupart des zones urbaines connaissent des niveaux de violence relativement faibles, et, qu’inversement, ceux des zones rurales sont parfois élevés. Elles participent également à l’oubli de la question de la prise en charge de la répression, également variable selon les territoires et leurs propriétés toujours singulières. La pénalisation des violences n'est ainsi jamais le reflet parfait de celles qui existent réellement, et les différents territoires n’impliquent pas les mêmes contraintes pour les services de police et la justice.
Date de publication : 2013-08-01
Citer ce document
Thomas Léonard, « Les « territoires » de la violence : les faits et leur répression par les tribunaux en France », Cycnos, 2013-08-01. URL : http://epi-revel.univ-cotedazur.fr/publication/item/208