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Le leurre de l’objectivité scientifique. Lieu d’énonciation et colonialité du savoir
Résumé :
International audience
L’article s’intéresse à trois courants épistémologiques qui critiquent la notion d’objectivité et de neutralité scientifique, à savoir la Feminist Standpoint Theory, les Etudes postcoloniales et les Etudes décoloniales. Tous trois réévaluent le postulat qui considère que la subjectivité constitue un obstacle à la connaissance. Ils montrent au contraire qu’il n’existe pas de connaissance neutre et proposent les notions de point de vue, savoirs situés ou lieu d’énonciation pour montrer cette position scientifique de pouvoir. Plus largement, ces courants intègrent leur réflexion épistémologique dans un schéma global de pouvoir. Ils développent l’idée que les concepts de neutralité, de rationalité et d’universalité prônés par la science occidentale moderne, ont été construits pour asseoir le privilège épistémique de celle-ci. Ce modèle, appelé colonialité du pouvoir dans le champ des études décoloniales, s’est imposé dans tout le monde et a abouti à la négation et à l’invisibilisation des autres formes de connaissance non occidentales.
Mots-clés :
épistémologie de la science, objectivité, savoirs situés, subalternité, privilège épistémique, colonialité du savoir, lieu d’énonciation, hybris du point zéro
Date de publication : 2019-09-19
Citer ce document
Lissell Quiroz, « Le leurre de l’objectivité scientifique. Lieu d’énonciation et colonialité du savoir », Nouveaux Imaginaires, 2019-09-19. URL : https://shs.hal.science/halshs-02422696