Perspectives internationales & européennes | Mémoires et thèses (notices) | Résumés de thèses sélectionnées : janvier 2000 à septembre 2004
Droit matériel et intégration sous-régionale en Afrique Centrale : contribution à l’étude des mutations du droit communautaire de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC)
Titre alternatif :
Droit matériel et intégration sous-régionale en Afrique Centrale : contribution à l’étude des mutations du droit communautaire de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC): sous la direction de Louis Balmond
Résumé :
Résumé de thèse
The failure of the policies engaged by the Central Africans States Custom Union authorities has obliged the states members to rectify the common view they had vis-à-vis the economic integration process. This failure has convinced them to imagined new ways and means to guaranty the success of the integration of their economies to the international market regarded the present financial and trade’s globalization context. For the construction of this ambitious common market based on a new organization, the members states of the Central African Economic and Monetary Community (CAEMC) have founded their objectives on new legal rules, which will enable them to create a new environment for the growth of their economies. Materials rules, precisely principles of a free movement of goods, persons, services and money from a member’s state to others have been consecrated by the Organization. Simultaneously, the economic actors had to be assured, and their investments being legally secured. On that way, they have decided to adopt common laws which will for the future regulate clear and loyal competition among enterprises based and intervening on the common market area. At the same time, the creation of a Common Court of Justice by the new Institution contributes to sustain this new common ambitions of the emergence of an important market in the Central African sub-region.
L'échec de l'UDEAC et des politiques communes destinées à réaliser l'union douanière entre les Etats de l'Afrique centrale a poussé ces derniers à remettre en question toutes les politiques d'intégration économique engagées depuis leur accession à la souveraineté internationale. L'analyse des causes de cet échec les a ainsi conduit non à abandonner l'idéal communautaire, mais à relancer ce dernier sur de nouvelles bases, dans l'objectif de mettre en place, à moyen terme, un marché commun au sein duquel la libre circulation des facteurs de production ainsi qu'une saine et loyale concurrence entre acteurs économiques étaient garanties. Cet objectif ambitieux d'unification, loin de construire ses fondations sur des instruments purement économiques - lesquels ont montré toutes leurs limites avec l'UDEAC - a décidé de faire du droit l'instrument principal devant garantir son succès. Cette nouvelle approche s'inscrit en fait dans la droite ligne du nouveau régionalisme juridique ayant cours au niveau planétaire depuis quelques années. Ainsi, en quelques années, parallèlement aux règles institutionnelles, un droit matériel a été mis en place, dans l'objectif de faciliter la mise en œuvre des objectifs poursuivis par les pays membres de la CEMAC. Les règles destinées à décloisonner les marchés nationaux et devant aboutir à la mise en place d'un marché intérieur de dimension plus importante et la garantie d'une saine et loyale concurrence entre les acteurs de ce marché, grâce aux techniques juridiques d'harmonisation et de coordination législatives, sont logiquement apparues comme urgentes dans l'ambition de sécurisation sous-régionale des affaires engagée dans le cadre de l'uniformisation du droit économique sous-régional portée depuis 1993 par l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA).L'adoption des règles régissant le fonctionnement de ce marché intérieur, notamment celles garantissant la libre circulation des biens, des personnes, des services et des capitaux ainsi que la consécration d'un droit communautaire de la concurrence apparaissent donc comme les prémisses du renouveau d'un régionalisme porteur de développement et de bien-être en Afrique centrale. La juridictionnalisation amorcée de cette entreprise commune apparaît également comme annonciatrice d'une nouvelle ère dans la sous-région.
Date de publication : 2005-07
Citer ce document
Edouard Gnimpieba Tonnang, « Droit matériel et intégration sous-régionale en Afrique Centrale : contribution à l’étude des mutations du droit communautaire de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) », Perspectives internationales & européennes, 2005-07. URL : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03278937