Les deux cibles du « retrait » américain de l’accord nucléaire iranien
Titre alternatif :
Les deux cibles du « retrait » américain de l’accord nucléaire iranien: pourquoi l’accord n’est toujours pas mort, début 2020
Résumé :
International audience
At the start of 2020, twenty months after the US "withdrawal", the Iranian nuclear deal is still alive. Since May 2018, the course of things has not been what Washington hoped for. The United States has overestimated its ability to impose its will on the two targets of this "withdrawal" - Iran and the Europeans (E3 / EU). Neither Iran nor the Europeans have given in. The first has shown its resilience and, even more, a remarkable ability to manage the crisis triggered by Donald Trump. Europeans, willingly cataloged as incapable, had a central role in this dossier, in 2018 and 2019. In less than 2 years, the dossier has been profoundly transformed. There was still, in 2015, essentially a nuclear proliferation issue. It has since been greatly enriched and now intersects with several other major international security issues: transatlantic tensions, the Gulf and Middle East conflicts, the evolution of the distribution of power between the major international players and that of the system. collective security. This does not facilitate the appearance of a solution and makes the effort complex to identify its prospects for development complex.
Début 2020, vingt mois après le « retrait » américain, l’accord nucléaire iranien est encore en vie. Depuis mai 2018, le cours des choses n’a pas été celui qu’espérait Washington. Les États-Unis ont surestimé leur capacité d’imposer leur volonté aux deux cibles de ce « retrait » - l’Iran et les Européens (E3 /UE). Ni l’Iran, ni les Européens n’ont cédé. Le premier a montré sa résilience et, plus encore, une remarquable capacité à gérer la crise déclenchée par Donald Trump. Les Européens, volontiers catalogués comme incapables, ont eu dans ce dossier tout au contraire un rôle central, en 2018 et en 2019. En moins de 2 ans, le dossier s’est profondément transformé. Il était encore, en 2015, essentiellement un dossier de prolifération nucléaire. Il s’est depuis fortement enrichi et recoupe désormais plusieurs autres grands dossiers de sécurité internationale : les tensions transatlantiques, les conflits du Golfe et du Moyen-Orient, l’évolution de la répartition de la puissance entre les grands acteurs internationaux et celle du système de sécurité collective. Cela ne facilite pas l’apparition d’une solution et rend complexe l’effort pour dégager ses perspectives d’évolution.
Mots-clés :
Donald Trump, European states, European Union, Extra-territoriality, INSTEX mechanism, Iran, Iranian nuclear agreement, Multilateralism, Primary sanctions, Right of veto, Secondary sanctions, Security Council, Strategic patience, Strategy of calculated tension, Targets for sanctions, United States, Use of force, Violations of international law, Withdrawal from the United States, Accord nucléaire iranien, Cibles des sanctions, Conseil de sécurité, Donald Trump, Droit de veto, Emploi de la force, Etats européens, Etats-Unis, Exterritorialité, Iran, Mécanisme INSTEX, Multilatéralisme, Patience stratégique, Retrait des Etats-Unis, Sanctions primaires, Sanctions secondaires, Stratégie de tension calculée, Union européenne, Violations du droit international
DOI :
10.61953/psei.1091
Date de publication : 2020-05
Citer ce document
Jean-François Guilhaudis, « Les deux cibles du « retrait » américain de l’accord nucléaire iranien », PSEI, 2020-05. URL : https://shs.hal.science/halshs-03158070, DOI: 10.61953/psei.1091