Essai sur le patrimoine des sciences

Pierre Fluck

Titre alternatif :
An Essay on the Heritage of Science
Résumé :
International audience
The author invites us to explore the heritage of science through its seven dimensions. The first is that of science as a decipherer, revealer and builder of heritage. This is true of the very places where research is carried out, where a biotope or geotope is encountered. But to build its heritage, science has accumulated collections of objects, extracted from nature in its raw state (a plant from a herbarium, a remarkable mineral or even databases of living organisms) or modified or even reproduced, elementary 'increments' of heritage (a naturalised animal, the glass jellyfish of the Blaschka family, etc,). In addition, those involved in science use instruments for research (whose obsolescence is a source of sacredness, such as those on display at the Optical Instrumentation Museum in Biesheim). This research is carried out on premises dedicated to the practice of science and its transmission (a university, an observatory, or Goethe's house in Weimar). In this vein, the author studies the archives of science produced by the researchers themselves, their correspondents and their supervisory bodies, and which lead to the memory of scientists. Although the achievements of science in all its dimensions are seen in terms of the heritage of mankind, it is in fact a heritage of a very special nature, since it is perpetually renewing itself: a malleable heritage, in permanent generation.
L’auteur invite à explorer le patrimoine des sciences à travers ses sept dimensions. La première campe la science comme décrypteur, révélateur et constructeur de patrimoine. Il en va ainsi des lieux même du terrain, de la rencontre d’un biotope ou d’un géotope. Mais pour se construire les sciences ont accumulé des collections d’objets, extraits de la nature à l’état brut (une plante d’herbier, un minéral remarquable ou encore les banques du vivant…) ou modifié voire reproduit, « incréments » élémentaires de patrimoine (un animal naturalisé, les méduses en verre des Blaschka…). Par ailleurs, les acteurs des sciences se servent d’instruments pour la recherche (dont l’obsolescence est source de sacralisation, tels ceux présentés au musée d’instrumentation optique de Biesheim). Celle-ci s’effectue dans des locaux dévolus à la pratique de la science et de sa communication (une université, un observatoire, ou encore la maison de Goethe à Weimar). Poursuivant cette déclinaison, l’auteur en arrive aux archives des sciences, produites par les chercheurs eux-mêmes, leurs correspondants, leurs organismes de tutelle, et qui conduisent à la mémoire de savants. Si les acquis de la science dans toute sa dimension sont perçus en termes de patrimoine de l’humanité, il s’agit en fait d’un patrimoine d’une nature très particulière puisqu’il se renouvelle perpétuellement sur lui-même : un patrimoine malléable, en génération permanente.
Date de publication : 2024-11
Type de document : Article dans une revue
Affiliation : UR 3436 – Centre de recherches sur les économies, les sociétés, les arts et les techniques, Université de Haute-Alsace,
Source : hal-04754104

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Essai sur le patrimoine des sciences
, 2024-11. URL : https://hal.science/hal-04754104